thought my luck had changed

Pour une rare fois, le lever du soleil présageait une journée mouvementée, même si Napoléon n’en était pas conscient. Il s’était levé de bonne heure, se préparant pour une excursion digne de ce nom. Il en avait glissé un mot à son fils adoptif de coeur (aka Yohan pour les intimes) : c’était le moment tant attendu. Il avait rempli ses obligations de bâtisseurs la veille en prévision de l’aventure de la journée. Il comptait explorer le labyrinthe, ça faisait un moment qu’il n’en avait pas eu l’occasion, ses dernières expéditions ayant été interrompue par des rencontre inopportune (pas qu’il se plaignait vraiment, ça avait été agréable en quelque sorte). Enfin, pour la première fois depuis une éternité, il avait pris une arme avec lui, dans une vague tentative de pouvoir se défendre en cas de besoin - une chose qu’il avait négligé à ses dernières sorties, mais pas cette fois du fait de la présence de Yohan qui serait à ses côtés. Tout ça pour dire qu’il était fin prêt, attendant son protégé près des portes, encore fermées, du Labyrinthe. Ce n’était pas une sortie avec le groupe de course au complet, c’était quelque chose de plus petit, mais il savait qu’il pouvait bien compter sur son cadet ce pourquoi il n’était pas inquiet à l’idée de se retrouver dans le labyrinthe avec lui. Sourire aux lèvres quand il le vit arriver, il lui demanda : « Prêt pour l’aventure de ta vie ? » Bon en toute honnêteté, il n’était peut-être pas inquiet, mais il espérait que le tout se passerait bien, d’autant plus qu’il avait prévu aller vers la zone 2 (ce qui expliquait les torches qu’il y avait près de lui). « On va essayer de revenir en un morceau ne t’inquiètes pas. » Oui autant le dire tout de suite, pour qu’ils soient sur la même longueur d’onde.

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Malgré ses airs d’ainé bien préparé et sans crainte, Napoléon craignait vraiment de ce qu’ils pourraient trouver dans le labyrinthe. Hors de question de le montrer, surtout quand il partait en expédition avec son fils si bien qu’il fallait absolument qu’il ait fier allure. Ça ne l’empêcherait pas de s’inquiéter et de faire tout pour que les choses se passent bien, mais comme le disait si bien Yohan, ils ne pouvaient pas prévoir l’avenir. « T’as qu’à me suivre et ça devrait aller. » Pas qu’il avait un sens de l’orientation particulier, il l’avait d’ailleurs prouver en se perdant jusqu’à ce qu’il rencontre Joséphine. Enfin, autant ne pas y penser, il ne pouvait pas se permettre d’être distrait dans le labyrinthe - ce qui était beaucoup plus simple à dire qu’à faire. « J’avais prévu le coup, il y en a une pour toi. » Après tout, il avait jugé que c’était son devoir d’en apporter une pour s’assurer que tout se passait bien. Il fallait maintenant se préparer à partir parce que les portes s’ouvraient tranquillement, ce qui annonçait le départ imminent. Il était nécessaire de partir tôt, pour être certain de ne pas se retrouver coincé dans le labyrinthe. Il vérifia qu’il y avait bien le briquet qu’il avait emprunté à un de ses camarades - de façon à allumer rapidement les torches. Il avait aussi une arme qu’il portait dans son dos, mais dont il ne voulait absolument pas se servir. « Bon attrape la torche, on va partir. » Le tout dit avec un sourire des plus encourageants, il ne fallait pas stresser maintenant, une fois dans la zone peut-être, mais pas maintenant. Prenant l’autre torche, il la garda dans sa main avant de donner le signal de départ à Yohan, c’était important qu’ils restent ensemble dans l’exploration. Il n’était pas tellement nécessaire de courir si tôt, mais Napoléon ne comptait pas perdre de temps pour se rendre jusqu’à la zone qu’ils comptaient explorer. Ce qui expliquait le pas de course qu’il prit pour commencer. « On va bien te réveiller le temps qu’on se rende à la zone deux. » Il était hors de question que l’un d’entre eux soit moindrement endormi en arrivant dans la zone. Il fallait être alerte dans le labyrinthe.

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En s’élançant dans le labyrinthe, Léon ne pouvait qu’espérer que Yohan n’était pas trop inquiété. L’idée de le réveiller en courant était d’ailleurs pour lui changer les idées par la même occasion. Cela dit, ils en revirent rapidement au labyrinthe à la question que lui posa son cadet. Devait-il être honnête et lui avouer qu’il n’y avait jamais vraiment mis les pieds ? Ou devait-il faire la fière figure en lui disant qu’il s’y connaissait bien ? Il opta pour la première option, tout en diminuant les problèmes que ça pouvait causer. « J’y ai déjà mis les pieds, mais le but de cette expédition c’est bien d’explorer tu sais ! » C’était une merveilleuse parade, sans doute pas bien rassurante, mais la chose lui sortit rapidement de l’esprit lorsqu’il entendit un bruit sourd derrière lui. Il s’arrêta brusquement pour s’accroupir à côté de Yohan. « Ça va ? » Après tout ça n’avait pas du faire de bien de s’étaler comme une crêpe sur le sol. Napoléon put apprendre que son cadet savait jouer du piano, pas que ça l’aidait à savoir s’il s’était blessé ou non en tombant. Il eut droit à cette réponse un instant plus tard alors qu’il lui affirmait qu’il avait eu plus de peur que de mal. « Tant mieux, il ne faut pas oublier qu’on veut te ramener en un morceau. » Léon n’insista pas sur le premier commentaire qu’avait fait son cadet, après tout, ce n’était pas sa place de s’immiscer un peu trop dans ses souvenirs. Il fallait bien qu’ils avancent, Yohan s’était déjà élancé vers leur destination. Ne perdant pas de temps pour faire de même, il accéléra un peu pour rejoindre l’autre jeune homme, après tout ce n’était pas le moment de se laisser distancer trop facilement. D’autant plus qu’ils s’approchaient de la zone qu’ils comptaient explorer. Voilà qui annonçait la fin de leur petite course, parce qu’une fois dans la zone, ils devraient y aller plus doucement. « Bon, on arrête de courir. Tu es prêt ? » Après tout, c’était une chose d’entrer dans le labyrinthe, c’en était une autre que d’entrer dans la zone qu’ils comptaient explorer, d’autant plus que la zone n’était pas la plus agréable de toutes les zones. Napoléon alluma donc sa torche histoire d’être prêt pour y entrer et fit de même avec celle du plus jeune. « Si jamais ça devient trop dangereux on fait demi-tour, d’accord ? » Autant se mettre d’accord tout de suite, histoire de ne pas avoir à discuter dans ce cas.

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Pour une fois, Napoléon pouvait être fier de sa personne, il n’était pas le plus essoufflé ! Un siège d’une quelconque forme physique qu’il avait pu développer en bâtissant des trucs dans le bloc. C’était idiot de se conforter dans l’idée qu’il était plus en forme que son cadet, mais il était, d’abord et avant tout, une vaine personne. Au commentaire de Yohan, il ne put que sourire un peu, ce n’était pas une si mauvaise idée. Surtout considérant le fait qu’il faisait maintenant partie d’un groupe de course et il ne faisait pas de doute dans le labyrinthe, pouvoir courir était un atout. « Peut-être, un peu de souffle ne te ferait pas de mal… » Peut-être avait-il l’air de dire cela pour embêter l’autre jeune, mais autant le dire d’office, ce n’était pas le cas, c’était plutôt une sorte d’inquiétude pour lui. « Mais oui autant explorer un peu ! » L’ainé lui-même n’était pas certain d’être prêt, mais il était bien hors de question de l’admettre. Tout comme, il ne pouvait pas donner raison à Yohan alors qu’il soulevait un point important et… assez véridique. « C’est toujours mieux que rester sur place. » Quoi que… avec le labyrinthe, rien n’était certain, mais bon faire demi-tour semblait être une valeur sure aux yeux du bâtisseur. Il n’avait pas de meilleure idée, si ce n’était que d’affronter le danger, mais c’était une pensée un brin suicidaire. Occupée par les différentes hypothèses sur ce qui pourrait les attendre qu’il fut bien surpris lorsque Yohan lui demanda de ne pas l’abandonner. « Oh. Ne t’en fais pas, je ne vais pas te laisser crever comme ça. » Au-delà du fait que c’était tout simplement impensable à ses yeux et qu’il appréciait tout particulièrement l’autre jeune homme, Léon se voyait bien mal retourner sans son coéquipier et essayer de justifier cela. Enfin, maintenant que c’était mis au clair, autant commencer l’aventure. Passant le premier, sentant que le rôle lui incombait, surtout aux vues des dires du cadet, il avançait doucement dans cette zone qui ne lui apparaissait que grâce à la lumière de sa torche. Après quelques pas, son pied se trouva dans l’eau : « Ah merde. Fais attention à l’eau, ça va être une horreur à la laver. » Cette zone était définitivement horrible, elle puait en plus de tout le reste.

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{HRP; je me disais qu'on pourrait demander le pnj après ta rep }

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L’entrée dans la zone ne laissait pas présager une exploration de tout repos, ne serait-ce que pour leur odorat qui se sentait envahi par une puanteur difficilement imaginable. C’était sans compter l’obscurité qui obstruait presque totalement leur vue si ce n’était de la lumière apportée par les torches. Une bonne chose qu’il y ait pensé, sinon, leur exploration aurait été de courte durée. Napoléon se doutait déjà du bonheur qu’ils auraient à nettoyer leurs vêtements (et eux-mêmes) à leur retour. Yohan le suivit dans cette hypothèse en suggérant qu’ils essaient d’emprunter une route qui n’incluait pas de marcher dans l’eau. Excellente idée, mais difficile à appliquer dans la réalité. « Je vais essayer, mais je pense que tu devrais déjà te préparer à l’idée de passer des heures dans l’eau. » L’ainé n’était pas particulièrement charmé par l’idée, mais ça semblait être une évidence qui ne pouvait être évitée. Conséquence du choix de la zone que Yohan questionnait fort justement. Napoléon haussa légèrement les épaules sans trop savoir quoi lui répondre. À vrai dire, c’était plutôt par dépit qu’il avait choisi cette zone et avait sans doute sous-estimé l’odeur. « C’était la zone accessible qui m’était le plus inconnue. » Autant l’admettre de suite, il l’avait pris parce qu’il connaissait plutôt bien les autres zones. Sinon, il aurait du s’aventurer dans les zones près du bloc féminin ce qui n’était pas idéal. Certes, il n’y avait pas d’animosité ouverte entre les deux blocs, mais par prudence, le bâtisseur préférait s’en ternir aux zones qui se rapprochaient de son bloc. En cas de soucis, ils pourraient ainsi rentrer plus rapidement. Continuant son chemin en faisant bien attention où il mettait les pieds, Léon haussa à nouveau les épaules en entendant la nouvelle question de son cadet. Il supposait que oui, une zone du labyrinthe ne serait pas complète sans une bonne dose de danger. Piège, monstre ou même les deux, toute était à envisager. Il aurait voulu lui répondre, mais le labyrinthe s’en chargea lui-même. En se sentant observé, il ne put que répondre : « Je pense que tu vas avoir ta réponse… » Quoi de mieux qu’un exemple pour illustrer voyons ! En se tournant, Napoléon remarqua la présence d’un crapaud, totalement adorable. Il aurait même pu s’émerveiller par la présence de la bestion, jusqu’à ce qu’il remarque ce qu’elle pouvait faire. Un tronc d’arbre qui fume puis, un nouveau crapaud vient gober le premier… « Dire que je les trouvais adorable. » Ce n’était définitivement pas le terme pour désigner les bêtes, surtout considérant qu’il y en avait plusieurs qui apparaissaient soudainement. « On va s’éloigner, doucement d’accord ? » Il fallait prendre un autre chemin, aller directement vers les crapauds semblaient être la pire idée possible…

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A priori son choix de zone n’était pas au point et plus Napoléon avançait, plus il devait l’admettre intérieurement. Il avait bien fait, par le passé, de ne pas trop y mettre les pieds, mais bon ce n’était pas ce qui le ferait rebrousser chemin. Ils allaient déjà être puants pour un moment, alors autant aller le plus loin possible. Ils progressaient lentement, mais ils semblaient dans de beaux draps lorsque leur exploration se retrouva confrontée à des crapauds peu commode. En soit, aucun des deux blocards n’avait été visé directement pas les créatures, mais ce n’était sans doute qu’une question de temps ce pourquoi Léon opta pour ce qui lui semblait le plus sur : la fuite. Il répugnait à l’idée de rentrer aussitôt avec les bras vides, mais il était hors de question de risquer la sécurité de Yohan en se mesurant aux crapauds. Mine de rien les bestioles adorables étaient plutôt menaçantes et comme le faisait si bien remarquer le plus jeune, elles étaient un peu partout. « Ah oui, bien vu. » Sa réaction n’aidait en rien leur cas, mais l’ainé faisait fonctionner son cerveau à la vitesse grand v. Si la fuite n’était pas une option valable, il fallait se frayer un chemin d’une façon ou d’une autre. « Ne t’en fais pas, on va s’en sortir avant que tu finisses carbonisé ou avec un membre en moins ! » Certes l’affirmation n’était basée sur aucune preuve digne de ce nom, mais d’un autre côté, il ne pouvait définitivement pas dire à Yohan qu’il y avait une chance que cette option se réalise. Non autant trouver une solution, même si elle ne se présentait pas tout de suite. C’est encore le plus jeune qui fit une réflexion pertinente en posant une belle question. Napoléon haussa les épaules, ne connaissant pas du tout la réponse. « En tout cas, c’est une chose à essayer. » La seule autre option était de prendre l’arme qu’il avait amené avec lui, mais bizarrement, il craignait que son dague ne subisse le même sort que l’arbre. Cela dit, histoire de jouer du côté de la prudence, il décrocha la lame et la tendit à Yohan. « Prends ça, je vais essayer ton hypothèse de la torche. Prépare toi à courir si jamais. » Ce n’était sans doute pas l’idée du siècle, mais il faillait réagir et il préférait prendre le risque lui-même plutôt que proposer que son fils adoptif le fasse. Il prit sa torche un peu plus solidement et tendit le bras pour frapper le crapaud rouge avec la flamme. Avec de la chance, ce serait suffisant.

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{t'inquiètes <3}

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Visiblement, Yohan n’était visiblement pas des plus à l’aise avec la dague. Napoléon le remarqua, mais il n’avait pas vraiment d’autre option à considérer. Après tout, ils étaient dans une situation dangereuse - ce qui était difficile à croire vu ce qui était devant eux - et il fallait réagir le plus rapidement possible. Courir aurait été le choix premier du jeune homme, mais ils étaient entourés par une multitude de crapaud. Ce pourquoi il avait décidé de donner une chance à l’idée du plus jeune. On lui avait déjà dit que la meilleure défense était l’offense alors pourquoi pas cette fois. Il espérait que ça fonctionnerait, ce serait agréable de pouvoir être débarrassé de quelque chose qui pouvait lui arracher la tête et/ou le faire fumer… À quelque part, il s’était attendu à ce que le crapaud meure dans une explosion ou quelque chose comme ça. Certes, le crapaud prit feu, un véritable miracle en soit, seulement, la suite ne s’annonçait pas particulièrement agréable. Yohan le fit remarquer et il fallait lui donner raison. « On aura essayé… » Certes, si le feu était quelque chose qui fonctionnait, il fallait s’en servir à nouveau. Sauf que tout de même, l’ainé pouvait regretter de ne pas avoir amené une seconde arme, qui aurait pu être franchement utile contre des créatures qui ne les appréciaient que moins maintenant qu’il avait attaqué. Finalement il aurait du proposé de courir quand même, faisant fi du nombre imposant de crapauds, parce qu’ils se trouvaient maintenant dans une position encore plus précaire. C’est trop tard que Léon remarqua l’avancée des crapauds, ressentant une légère douleur alors qu’un vert vint faire fumer son pantalon. C’est néanmoins grâce à Yohan que son visage s’en sorti indemne puisque ce dernier le poussa vers l’eau. La chute ne fut pas des plus plaisante et il dut retenir une envie pressante de vomir en raison de l’odeur, mais au moins, il ne lui manquait pas une partie de sa tête. « Merci ! » Ce n’était pas vraiment le temps de s’attarder sur quoi que ce soit, mais remercier quelqu’un qui venait de lui sauver la vie semblait être la moindre des choses. Seul désavantage, sa torche était maintenant éteinte et ils étaient ainsi privé d’un moyen de défense. Il n’allait certes pas s’en plaindre, mais le stress montrait progressivement et il n’entendait plus grand chose. Enfin, il fallait penser à une stratégie. S’extirpant de l’eau, Napoléon se rapprocha de Yohan et fit bien attention de ne pas se prendre la torche dans la tête. « Je reprends ma dague. » Autant avoir une arme. « Tu passes devant, tu crées un chemin avec la torche, et je m’assure qu’aucun ne t’attaque dans le dos. » Certes, il savait qu’un crapaud pouvait l’attaquer lui, mais au moins le plus jeune devrait pouvoir s’en sortir. Sauf qu’il fallait bouger le plus rapidement possible.

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