you must be kiddin me #pawn

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you must be kiddin me

ce n'est clairement pas dans ses habitudes de se résoudre à ça. à vrai dire, dawn a même l'impression de commettre un crime, à fouiller comme ça sans fin dans les affaires des autres à la recherche de son précieux. il est pourtant persuadé de l'avoir laissé dans sa poche, au même endroit qu'il l'a posé pendant sa soirée avec amalia. ce n'est pas comme si le jeune sarcleur l'avait ressorti depuis. et ça l'agace, parce qu'il n'arrive pas à la retrouver malgré toutes les chambres qu'il a pu passer au peigne fin. bien évidement dawn garde dans un coin de sa tête la possibilité qu'il l'ait égaré dehors, mais vu l'étendu du terrain, et le temps que ça prendrait à inspecter, il a tout d'abord préféré commencer par un périmètre beaucoup plus restreint et tout aussi capable de caché l’objet de sa quête. il s'assure de bien tout ranger derrière lui avant de s'introduire dans une nouvelle chambre. dawn ne connait probablement pas le propriétaire puisqu'il ne se souvient pas avoir vu une de ses connaissances traîner dans ce coin là du dortoir. ça l'importe peu au final puisqu'il n'hésite pas une seconde à inspecter ses placards, son matelas, son lit, et même en dessous. un long soupire passe les lèvres du plus jeune alors qu'il est étendu là par terre, épuisé. en basculant la tête, son regard tombe sur un sac posé non loin de la porte, et presque naturellement, il se précipite pour aller l'examiner. ses mains le retournent, puis viennent détailler tout ce qui s'est échappé. ses yeux grossissent lorsque son regard tombe sur ce qu'il semblerait être une feuille pliée en deux, et qui ressemblerait à deux gouttes d'eau à sa photo. il la saisit, et dawn se trouve être soulagé lorsqu'il admire le visage de sa mère sur le côté droit du portrait.

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Je suis dans les cuisines à faire la popote tout en secouant mon booty et en poussant la chansonnette, cassant les oreilles et tapant sur le système de tout le monde, quand on m’appelle pour me dire que quelqu’un semble me chercher et vouloir me parler dans les dortoirs. Un blocard y était passé pour récupérer quelque chose dans sa chambre et avait vu par hasard un bonhomme entrer dans la mienne. Intrigué, je pose ma carotte sur le plan de travail et essuie machinalement mes mains sur mon t-shirt, y laissant de petites traces humides. Je fais un petit signe de la main à l’un des cuisiniers pour lui signaler que je prends une petite pause et me dirige finalement vers les hangars à hamacs, guilleret, un grand sourire sur les lèvres. Je salue joyeusement tous ceux que je croise d’un hochement de tête et longe de nombreuses portes avant à grandes enjambées avant d’arriver devant la mienne. Je la pousse vivement en ouvrant la bouche pour saluer le petit intrus mais un bong sonore me coupe dans mon élan. Surpris, je jette un coup d’œil derrière la porte pour y découvrir un jeune blocard allongé par terre, une main sur son front. Oops, boulette. « Ouh désolé mec, je pensais pas qu’il y aurait quelqu’un caché là… » Prenant un peu plus de temps pour le détailler, je remarque que c’est un gamin que je ne connais absolument pas. Levant un sourcil interrogateur, je lui tends la main pour l’aider à se relever. Qu’est-ce qu’il est venu faire ici ? Un bout de papier dans sa main attire mon attention. « Oh, c’est à moi ce truc-là ! » Bon, pas vraiment en fait, mais j’avais trouvé cette photo par terre en plein milieu du bloc en faisant une de mes promenades journalières et vu que rien dessus n’indiquait à qui elle appartenait, j’ai décidé de la garder dans un coin, bien au chaud, au cas où j’entende un beau jour quelqu’un parler d’une photo perdue. Ne me départant pas de mon sourire, j’attrape le coin du papier pour le récupérer et lui arrache doucement des mains. « Alors, c’est quoi ton nom à toi ? Et pourquoi t’es là ? » Un petit interrogatoire pas bien méchant pour comprendre un peu mieux la situation.

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un fin sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'il dessine doucement du pouce les traits du visage de sa mère. il y enlève dans le passage ce qui semble être des résidus de miettes de pain, puis s'assit en tailleur par terre, le regard toujours rivé sur la scène. le plus étrange dans tout ça, c'est que dawn reste toujours mitigé, entre se sentir heureux et triste à la fois. car ça lui fait plaisir de savoir, et de constater, que sa famille n'a pas toujours été une déchéance. mais ça ne l'empêche pas de se rappeler que sa mère l'a abandonné, et que son père a changé sur bien des points. car aussi courte sa mémoire soit-elle, le sarcleur ne se souvient pas avoir vu un sourire pareil habillé les lèvres de son père. finalement, son attention se trouve être rapidement et pourrait-on dire brutalement détournée par l'ouverture de la porte de la chambre qu'il se mange en plein front. un grognement de douleur passe ses lèvres alors qu'il reste étendu par terre, ses mains sur la zone touchée. il ouvre un œil agressif et le pose sur l’individu qu'il trouve un peu trop enthousiaste à son gout. dawn prend tout son temps avant de saisir sa poigne pour se relever. il le dévisage de haut en bas avec les sourcils froncés, sa main continuant de masser la zone qui risquerait par bleuter et conclut rapidement que c'est le propriétaire de la chambre. prêt à lever la voix, il est cependant choqué et même offensé lorsque l'homme lui faisant face reprend la photo situé dans sa main. le visage de dawn reste inexpressif alors qu'il essaye de ne pas réagir tel un bolide de course. « **premièrement, rectification, cette chose est à moi. » le cadet imite son geste précédent, vient lui retirer son bien des doigts puis pointe agressivement son front, levant le ton. « deuxièmement, fais gaffe quand tu ouvres une porte putain.** » dawn n'est pas le genre à s'agacer ou même à jurer, mais toucher d'une part à ses biens puis lui foutre une porte dans la gueule n'est guère la meilleure approche pour sympathiser avec lui.

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Hm, il n’a pas l’air d’apprécier le fait que je lui reprenne la photo des mains vu le regard assassin qu’il me lance. Une moue dubitative sur le visage, j’ai du mal à croire que cette photo soit la sienne comme il le prétend. Mais soit, il a l’air tellement énervé que je préfère ne rien dire à ce sujet, pour l’instant du moins. Ce n’est pas mon genre de commencer des bagarres, surtout pour quelque chose d’aussi futile, et puis ça ne le fait pas trop de frapper plus petit que soit. Suivant du regard le doigt qu’il pointe sur son front, je penche la tête sur le côté avec un petit sourire au coin de la bouche. « Pour ma défense, tu n’aurais pas dû être là et encore moins derrière la porte, à fouiller dans mes affaires, semble-t-il. » Normalement, je m’excuserais pour lui avoir fait du mal même si ce n’était qu’un accident mais là, j’avoue ne pas vraiment apprécier le fait qu’il m’agresse à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Il ne va pas non plus s’émietter pour un petit coup sur la tête, pas besoin d’en faire tout un plat. Et puis qu’est-ce qu’il fait ici d’abord ? On ne se connaît même pas ! Un soupir m’échappe alors que je laisse traîner mes yeux sur la pièce, en vrac. Je ne suis pas un dieu du rangement mais là, on l’a clairement retournée dans tous les sens. Les mains sur les hanches, je me redresse avant de lui jeter un regard agacé. « T’as toujours pas répondu à ma question… Pourquoi t’es là ? Vu comment tu m’as accueilli, c’est sûrement pas pour me voir que t’es venu jusqu’ici. Et puis pendant que t’y es, tu peux aussi m’expliquer pourquoi t’as foutu le bordel partout ? » Eh beh, je sonne comme un père en train d’engueuler son gamin. C’était pas vraiment l’effet recherché mais tant pis, j’ai toujours l’avantage de la taille pour l’impressionner et le forcer à me donner des réponses.

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le plus grand n'a pas tord là dessus, c'est vrai qu'il ne devrait pas être en train de gueuler quand c'est lui qui dans un premier temps est venu inspecter sa chambre sans son approbation. dawn le sait pourtant, mais ça ne l'empêche pas de s'emporter. il faut croire que c'est ce qui arrive quand on ne laisse jamais rien sortir, après on explose pour la moindre chose, et au visage du premier venu. il hausse un sourcil en constatant que la perche lui offre en plus de ça un sourire moqueur. oui bon, il a raison sur ce point là et alors ? il n'empêche que c'est toujours lui qui lui a volé sa photo en premier lieu. mine de rien, son expression s'adoucit lorsque le sarcleur admire le plus âgé prendre un ton plus sévère. il semble le corriger mais presque à juste titre : dawn tourne la tête pour constater le désordre, et pousse un soupire lorsqu'il constate effectivement qu'il a pas géré sur ce coup là. il retourne finalement froncer ses sourcils lorsqu'il réalise que l'autre lui ferait presque porter le chapeau. « je suis là pour ça » la photo refait surface entre ses doigts alors qu'il pointe ensuite son index contre le torse du plus grand. « j'ai détourné ta chambre parce que je savais qu'on me l'avait volé. avoue que c'est toi ! » ce n'est pas réellement dans ses habitudes d'accuser à tord et sans preuves, mais le fait qu'il ait retrouvé son bien dans ses affaires devrait suffire à appuyer ses propos. après tout ce n'est pas comme si c'est son passe-temps de fouiller les chambres des autres. malgré tout, il se jure de s'occuper de ranger la chambre de l'inconnu lorsqu'ils auront terminé de se chamailler.

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Je ne sais pas quoi penser de ce gamin. Un instant il me regarde comme s’il était à deux doigts de me sauter à la gorge puis la seconde d’après, le voilà qui semble être calme et prêt à discuter avant de me fixer à nouveau avec une mine enragée. Les yeux plissés, je le regarde m’agiter sous le nez la photo tout en me tapant du doigt sur le torse. Je l’écoute déverser ses accusations en restant muet, les sourcils froncés. Il se fout de moi là ? Pourquoi j’aurai été voler sa stupide photo ? Ce n’est pas comme s’il y avait une fille à poil dessus, non, franchement, aucun intérêt pour moi de la dérober à qui que ce soit. Je me racle la gorge et me balance d’un pied sur l’autre en tentant de garder mon calme. « Tu t’es pas dit que si je l’ai avec moi c’est peut-être parce que tu l’as perdu quelque part et que je l’ai ramassé dans le but de la rendre à son propriétaire ? » Ce qu’il s’est réellement passé, d’ailleurs. Je croise les bras en le fixant méchamment, la mâchoire crispée. Je ne suis pas du genre à m’énerver facilement mais je dois avouer que pour le coup, il me tape sur les nerfs le gosse. Et puis d’abord, qu’est-ce qui me prouve qu’elle lui appartient cette foutue photo ? Il pourrait très bien être venu me voler quelque chose, être tombé sur la photo et s’en servir en excuse pour s’échapper sans soucis. « Qu’est-ce qui me dit que c’est pas toi qui m’a volé quelque chose là ? Avoue que tu fais assez suspect quand même. » Je le détaille de haut en bas pendant un instant, m’attardant sur ses vêtements trop larges qui ne m’inspirent pas confiance. Il y a largement de la place pour dissimuler un petit objet là-dessous. Sans dire un mot, je me rapproche de lui, lui attrape les poignets pour l’empêcher de bouger et le plaque contre le mur alors que je soulève son t-shirt pour procéder à une fouille corporelle. Au moins comme ça, j’allais être fixé.

WCKD IS GOOD

SOUVENIR DE pablo

Tu es assis à la table devant lui. Tu ne le regardes pas dans les yeux, non tu regardes la table. Un de tes yeux fait mal, il est tout enflé et dans quelques jours, il tournera au noir. Tu le sais parce que ce n’est pas la première fois que ça arrive. Dans cette famille, c’était régulier ce genre de blessure. Tu les écoutes parler, et tu as l’impression de ne pas être là. Elle lui raconte sa journée, il l’écoute avec joie. Elle lui rappelle les bons moments de leur combat et il la complimente encore une fois. C’est comme si tu n’étais pas là. Comme si les deux avaient un accord silencieux pour t’ignorer, pour faire comme si tu n’étais pas là. Pourtant tu essaies. Tu fais de ton mieux pour le rendre fier, mais tu n’es pas à la hauteur. Tu es plus vieux qu’elle, plus grand, plus fort… et pourtant, tu ne lui arrive pas à la cheville. Tu te lèves de ta chaise un peu trop violemment et la conversation s’arrête. Tu vas jusqu’au frigo et sort un sac de haricot du congélateur avant de quitter la cuisine. « Tu ne manges pas avec nous? » La voix s’élève alors que tu arrives aux escaliers. Tu ne prends même pas la peine de répondre avant de monter dans ta chambre. Tu te laisses tomber sur ton lit avant de mettre le sac d’haricot sur ton œil avec un gémissement de douleur. Il ne t’a pas manqué cette fois, tout ton corps fait mal. Si seulement tu pouvais abandonner…

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c'est vrai que dans toute cette histoire, dawn avait légèrement oublié le fait qu'il pouvait être responsable de la perte de son bien. après tout, il lui est tellement précieux qu'il nie presque la possibilité pour lui de ne pas y prêter attention, de oser l'échapper. ce qui reste après tout toujours probable. il suffit qu'il ait mis trop de choses dans sa poche ou que la photo n'était pas bien glissée au fond, il en faut peu au final. presque par fierté, il n'ose pas accepter et considérer les faits de vive voix car il ne sait même pas lui même si c'est la vérité ou non. après tout pourquoi admettrait-il un crime s'il n'est pas certain de l'avoir commis. « c'est possible que ce soit le cas, mais ce n'est pas mon genre d'égarer mes biens en premier lieu. » pour une raison qu'il ignore, et ce, malgré sa propre colère, voir le plus grand s'agacer également l'aide à tenter de prendre sur lui et essayer de calmer ses grands airs. après tout ce n'est pas dans ses habitudes d’apparaître aussi méchant et impoli gratuitement comme ça. c'est pour cette raison que son corps se raidit légèrement lorsque l'autre homme l'accuse d'être celui qui lui à volé quelque chose. dawn était prêt à riposter, mais il n'en a pas l'occasion : une emprise considérable se forge autour de ses poignets alors qu'on le plaque contre le mur. paniqué, son regard cherche celui de l'autre alors qu'il se débat pour éviter ses touches et espérer briser la poigne du plus grand. cette situation lui rappelle de mauvais souvenirs et ça l'angoisse au plus profond. « lâche moi tout de suite ! » le sarcleur aurait presque essayé de lui caler un coup de genou dans le ventre, mais avec sa propre taille, ce n'est clairement pas certain qu'il réussisse à bien viser la zone voulue. malgré tout, son corps continue de gesticuler pour essayer d'empêcher l'autre de toucher sa peau, ce qui ne s'avère pas être un franc succès.

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Alors que je suis occupé à traumatiser ce pauvre gamin en le tripotant à la recherche d’un éventuel objet volé, un flash lumineux m’aveugle. Les sourcils froncés, je reste immobile un instant, les yeux fermés, parfaitement conscient maintenant de ce qui est en train de se passer. Appréhendant le mal de tête, je rouvre les yeux en soufflant et me laisse guider dans le souvenir par mon moi du passé. Je suis là, assis à une table devant mon repas, en compagnie de deux autres personnes. Et pourtant, c’est comme si je n’existais pas, comme si je n’étais pas là. Un sentiment de jalousie, d’abandon me pince le cœur. Cet homme semble accorder toute son attention à la jeune fille, ma sœur peut-être, et moi il ne fait que m’ignorer. Je suis pourtant blessé, mon œil me lance. Le bruit de la chaise qui grince sur le sol stoppe la conversation, les deux paires d’yeux me fixent alors que je dévalise le frigo d’un paquet de haricots surgelés. Je monte rapidement les escaliers pour me jeter sur mon lit, fatigué de tout. Si seulement je pouvais… Le cri que me lance ma victime résonne à mes oreilles et je reprends conscience de la situation. Submergé par le souvenir, j’ai resserré un peu plus mon emprise sur ses poignets, ignorant le fait qu’il gesticule dans tous les sens. Je me suis absenté combien de temps ? Plongeant mon regard dans le sien, je pousse un long soupir et fini par le relâcher. Je passe une main lasse sur mon visage, l’autre posée sur ma hanche et me recule de quelques pas pour m’asseoir sur le lit défait. Tout à coup épuisé, je lève les yeux sur l’intrus. « Prouve-moi que tu m’as rien volé et sois honnête mec, si tu veux pas que je te fouille dans le pantalon aussi. » Et croyez-moi, j’ai vraiment pas envie de le faire mais s'il le faut...

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est-ce qu'il est sérieux ? est-ce qu'il possède même de quoi voler, là est la réelle question à éclaircir, parce que dans ce qu'il a pu croiser, dawn ne se souvient de rien de mémorable. il trouve d'ailleurs le plus grand très offensant : ose-t-il essayer de retourner la situation à son avantage en le faisant passer pour coupable ? le sarcleur s'aurait fait un plaisir de le recadrer s'il n'était pas impliqué dans un conflit émotionnel de taille. même si intérieurement il ne voulait pas lui montrer sa panique et garder le contrôle, son corps lui réagit de lui même aux touches qui ne sont pas supposées tracer les lignes de son ventre. son être entier est tendu, et ce n'est que lorsque l'autre le lâche finalement que l'air retrouve son chemin vers ses poumons. ses mains glissent le long du mur jusqu'à ce que ses coudes se retrouvent pliés, alors que son regard reste figé sur le plus âgé. son attitude semble avoir changé et l'espace de quelques secondes, ce qui est loin de déranger dawn qui termine par se laisser lentement tomber jusqu'au sol, où il frotte ses poignets. aux paroles de l'homme lui faisant face, un rire moqueur passe ses lèvres alors qu'il retourne ses poches. « ose même essayer. » répondre n'est pas réellement dans ses habitudes, mais c'est mal le connaitre que d'imaginer qu'il n'essayerait pas de se défendre, surtout contre ce genre d'attaque. finalement, il laisse échapper un long soupire alors qu'il regarde l'autre dans les yeux, pour lui faire bien comprendre qu'il ne plaisante pas. « non je ne t'ai rien volé. » autant être honnête pour qu'il lui lâche la grappe /et son fessier aussi accessoirement.

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C’est qu’en plus il me provoque le môme. Si ça ne tenait qu’à moi, je le flanquerais sur le lit pour le déculotter, mais s’il venait à crier au viol ou que sais-je encore et que des blocards venaient à pointer le bout de leur nez, je n’aurai pas l’air con moi. Je lève la main pour faire mine de le frapper mais la laisse tomber en sifflant entre mes dents. « Sale gosse. » Il semble cependant se détendre, tout comme moi d’ailleurs, et j’apprécie la détermination qui luit dans son regard. Je reste un instant silencieux, sondant son visage et les émotions qui y transparaissent avant de m’installer plus confortablement sur le lit en soupirant. « Alors t’as juste retourné la pièce pour retrouver ça ? » Je pointe du doigt la photo qu’il a dans les mains, une mine interrogative sur le visage. « Tu sais, tu m’aurais demandé, je te l’aurai filé direct. » Je suis loin d’être un voleur mais admettons que si jamais je devais dérober quelque chose à quelqu’un, ce ne serait pas une photo sans valeur à mes yeux. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je me rends compte que toute cette histoire n’est qu’un malheureux quiproquo et qu’on a foncé dedans tête baissé comme deux idiots. On a commencé sur de mauvaises bases mais rien n’empêche qu’on reprenne tout de zéro. « Bon, oublions tout ça… Visiblement on s’est tous les deux trompés l’un sur l’autre. » Je quitte le lit et lui tend la main pour l’aider à se relever. « Désolé pour le… » Je lève les mains en l’air et agite vigoureusement les doigts pour lui faire comprendre de quoi je parle. « Tu vois quoi. » Je lui fais un petit clin d’œil et lui donne une tape dans le dos. Je ne reste jamais fâché bien longtemps, j’espère que c’est la même chose pour lui. En tout cas, pour moi, l’incident est déjà presque entièrement oublié et j’agis comme si de rien n’était. Posant un bras sur l’épaule du jeune homme pour y prendre appui et l’empêcher de fuir, je me retourne face au capharnaüm. « Crois pas que je te laisse filer comme ça pour autant bonhomme, tu vas me faire plaisir de m’aider à ranger ce bordel. » Papa Pablo en action, encore une fois.

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une moue se dessine sur ses lèvres au surnom que l'autre lui donne. ce n'est pas un sale gosse non mais. bon, c'est certain qu'à côté de lui, il a tout l'air d'un puisqu'il semble faire facilement deux têtes de plus que lui, mais ce n'est pas pour autant que dawn doit se faire traiter de cette manière. le sarcleur lui aurait bien fait une remarque là dessus mais préfère garder la bouche fermée pour ne pas s'attirer d'avantage de foudres au dessus de la tête : parfois, être intelligent, c'est aussi réaliser qu'on ne peut pas toujours gagner une bataille, et là, toutes les cartes seraient d'accord pour dire que le plus jeune est bien loin d'avoir le dessus sur la situation. « j'ai quasi fait toutes les autres chambres avant la tienne. je serai venu directement si je savais que tu l'avais. » ça lui semblait évident, mais apparemment pas pour tout le monde alors il prend son mal en patience pour lui expliquer les détails de son expédition. dawn se trouve être plutôt soulagé lorsqu'il constate que l'homme lui faisant face est loin d'être du type rancunier et colérique. après tout, vu leur démarrage en force, il ne s'était clairement pas attendu à un tel virement de situation. pas que ça ne le dérange en soit. il hoche la tête aux propos du plus grand alors qu'il accepte sa main pour l'aider à se redresser. une fois remis sur pieds, il s'empresse de le remercier alors que sa main s'agite pour l'assurer que ses précédentes actions ne sont pas graves. ça aurait été ironique qu'il s'en vienne à dire j'ai connu pire, mais il se prive de cette belle opportunité pour laisser l'autre géant le tirer une nouvelle fois contre lui. la différence de taille est presque choquante de si près, mais il se passe de commentaire alors qu'un soupire passe ses lèvres. « je comptais déjà le faire, mais considère ça comme ma manière de m'excuser et d'accepter de repartir sur un bon pied avec toi. » de sa main libre, dawn enlève le bras du plus âgé de son épaule pour se mettre à genoux derrière la porte, là où il avait renversé son sac comme un mal-propre. ça ne lui prend guère longtemps à remballer, seulement quelques minutes, puis une fois la tâche faite, l'objet est rendu à son propriétaire. le cadet s'attaque ensuite à un autre meuble alors qu'une question lui turlupine l'esprit. « sinon c'est quoi ton nom ? »

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