Vous vous apprêtez à vivre une toute nouvelle vie, comment vous sentez-vous ? Les autres ont tous été très étonnés à quel point j'étais calme... Je n'ai pas crié, encore moins pleuré ou posé des milliers de questions. A vrai dire, je n'ai pas parlé. Aucun mot. Je me suis contenté d'observé... J'étais figé dans mon silence... Certains ont trouvés ça louche, d'autres ont dit que j'étais sûrement cinglé... Je crois même avoir entendu quelqu'un râlé un truc du genre : "Chouette, ils nous envoyé un légume ! Comme si on avait besoin de ça !"

Le Labyrinthe est rempli de dangers mortels. Pensez-vous être prêts à y faire face ? Etes-vous excité(e) ou craintif(ve) à l'idée de découvrir les secrets qu'il contient ? Je n'ai pas envie d'entrer dans le labyrinthe. Je préfère continuer ma vie dans le bloc avec les autres. Je ne suis pas autant curieux que la majorité... J'aime bien notre petite routine sans complication.

Quelle est votre relation avec les autres blocards ? Pourquoi avoir choisi cette spécialité (medjack, cuisinier, etc.) ? Les autres me surnomment parfois le "fantôme", pour changer de Mozart... Je crois que c'est parce que je ne parle presque jamais et je reste un spectateur à la plupart des évènements... Mais je fais ce que l'on me demande de faire sans rechigner... Je ne fais pas de vagues que ce soit dans le bon sens ou le mauvais. Certains ne se rendent même pas compte que j'existe... Cela ne me dérange pas de me faire oublier, de faire partie des murs.

Je suis cuisinier par élimination... je n'ai pas l'âge requis pour être coffreur et j'en serai un piètre... Ne m'impliquant en rien et en donnant jamais mon avis. Medjack ? J'ai testé. J'ai tenu trois minutes... Les plaies cela me fait tourner de l'oeil. Bâtisseur ? Avec ma boiterie et mon inaptitude à comprendre les règles simples de l'architecture... C'était foutu. Sarcleur me tentait le plus. J'ai vite remarqué que j'étais doué avec les animaux... Mais je les aime beaucoup trop pour donner moi-même le coup final. Alors à moi les fourneaux...

Comment vivez-vous le fait de ne vous rappeler de rien ? La quête de vos souvenirs est-elle importante pour vous, ou pourriez-vous vivre sans ? Je suis terrifié. Pas à l'idée de rien me rappeler, je me suis fait à cette idée comme à tout le reste, le bloc, les blocards... Je suis terrifié à l'idée de me souvenir de quelque chose tout à coup. J'ai entendu que cela est déjà arrivés à certain... J'ai peur de ne pas aimer mon ancien moi... Je n'aime pas l'inconnu. Je préfère que les choses restent ainsi... Mais en même temps, je suis jaloux de ceux qui ont un tatouage ou une cicatrice prononcée... cela leur donne un lien avec leur passé... alors que je n'ai rien de concret. Je suis partagé...

Quelle est la valeur la plus importante pour vous lorsqu'on vit en communauté ? La générosité ? La loyauté ? Votre propre sécurité ? Je vis dans la simplicité... je crois. Je pense que si chacun fait sa partie, on peut vivre très longtemps ainsi... La routine, c'est la clé... à mes yeux. A moins que j'ai simplement trop peur du changement.

Un(e) autre blocard(e) est très malade. Décidez-vous d'attendre deux semaines que des médicaments soient envoyés par le Wicked, ou décidez-vous de vous rendre dans le Labyrinthe pour y chercher des herbes médicinales, mettant donc en danger votre propre vie ? Je laisse les autres décider. Je ne m'impliquerais pas dans ce choix... mais si on m'ordonne d'aller dans le Labyrinthe, je le ferai sûrement... même si je ne dois pas être le mieux placé pour une telle mission. Avec ma jambe et mon boitillement, courir n'est pas mon fort.

Une violente dispute éclate entre deux blocard(e)s qui en viennent aux mains. Comment réagissez-vous ? Les autres gèrent ce genre de situations bien mieux que moi. Alors je préfère les laisser faire. C'est peut-être lâche... sauf que dans un sens, je suis persuadé que je ne ferais qu'empirer la situation.