mission spéciale

Posté devant l’entrée de la grotte, Napoléon tentait d’ignorer la boule d’anxiété qui se formait dans sa gorge. Il était le maton, il ne pouvait pas montrer ouvertement son inquiétude, mais la vue de la grotte ne lui disait rien qui vaille. Enfin, ça ne changeait rien au programme, ils étaient venus pour explorer, ils allaient le faire. « Bon, si tout le monde est prêt, on va y aller. » Il préférait s’assurer du moral de ses troupes avant de passer le pas, c’était, ça aussi, son rôle de maton (ou du moins la conception qu’il s’en faisait). Pendant ce temps, il se pencha pour attraper du gravier ou tout ce qui s’y apparentait. C’était nécessaire un peu comme des munitions.
Puis, après avoir attendu un temps décent pour que tout le monde puisse donner son avis sur la question, il passa à l’étape suivante en posant le pied dans la grotte. Il ne s’était pas exactement attendu à ce que la grotte se fasse illuminer par un flambeau. Ce n’était pas exactement un bon signe, mais il fallait bien continuer. Le chemin se présentait de lui-même, considérant le trou qui était un obstacle assez important que seul le pont pouvait permettre de franchir. Cela dit, la prudence lui dictait d’y aller doucement ce qu’il comptait bien faire. « Tout le monde reste derrière moi, il faut avancer doucement. » En agissant ainsi il se rendait bien compte que diriger n’était pas ce qu’il préférait, mais ça n’allait pas l’empêcher de mener les siens dans cette grotte (et oui il se mettait la pression en ce sens). Avançant à pas de loup, il regardait un peu partout, en particulier le sol qui était, pour l’instant le principal danger. Prenant le gravier, il commença à le lancer devant lui. Après tout, il valait mieux que les bombes explosent sous le gravier plutôt que sur leurs pieds.

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mission spéciale

Tu restes proche de tes camarades féminines car tu ne connais aucun de tes coéquipiers du bloc a, à l’exception de Léon. Malheureusement, les derniers échanges avec dernier n'ont pas été simples pour plusieurs raisons, sur lesquelles tu ne veux pas t'attarder en ce moment. Reste que tu faisais confiance en ses qualités de leader. Tu hoches nerveusement de la tête pour faire comprendre que tu es prête, pourtant tes mains ne cessent de trembler. L'endroit ne t'inspire pas confiance et pour cause, des mines y sont disséminées par-ci, par-là. Tu es loin d'être une fan du labyrinthe, et cette zone ne te donne pas plus envie de le devenir.
Un flambeau illumine le périmètre, ce qui malgré tout t'aide à respirer plus facilement. Tu peux voir où tu mets le pied, or chacun de tes pas présente un risque potentiel entre ses murs. Tu suis la file, exécutant sans broncher les consignes de Léon. De toute façon il est là pour ça. Juste avant le premier obstacle, tu remarques un objet sur la paroi du mur et en fait part aux autres « Il y a quelque chose sur le mur. », mais tu n'oses pas y toucher. Tu traverses le pont en retenant ta respiration, ressentant  le vide qui s'offre à vous et ça ne te plaît pas du tout. L'apaisement que tu as pu connaître quelques secondes auparavant a déjà disparu, et laisse place à une inquiétude grandissante. Lentement, prudemment, vous avancez, Napoléon se met alors à balancer quelques gravier devant vous, les mêmes qu'il a ramassé à l'entrée de la maudite grotte.  Une première mine explose. Le bruit assourdissant te force à te boucher les oreilles, et par réflexe tu te détournes du grondement. Ça ne t'aide aucun cas à calmer tes angoisses, au contraire tu sens tes palpitations s’amplifier d'un cran. Tu n'as pas envie de faire un pas de plus dans cette grotte, mais as tu vraiment le choix ?

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léon ▬ « tout le monde reste derrière moi, il faut avancer doucement. » Mais pourquoi tu es là déjà ? Pourquoi tu as suivis Napoléon dans cette idée ? Tu n'es pas lâche habituellement mais il faut dire que tu flippes, comme tout les autres à vrai dire. Tu regardes les gens présents, tu ne connais aucune des filles mais heureusement il n'y a pas que des filles dans le groupe. Tu regardes autour de toi et tu n'es pas rassurer pour autant. Tu serres donc ta hache un peu plus entre tes doigts. Cette hache, tu l'as eu quand tu es arrivé il y a cinq ans, quand Léon t'a un peu prit sous son aile pour te montrer les dures taches des bâtisseurs. Et depuis, elle ne te quitte pas, elle est toujours là et tu sais la manier. C'est d'ailleurs pour cela que tu l'amènes partout avec toi, tu comptes sur elle pour t'aider à buter les choses qui vont probablement vous sauter dessus d'un instant à l'autre.

Non mais sérieusement, cette grotte est inquiétante et tu sais parfaitement que vous n'allez pas sortir d'ici en pleine forme. C'est surement pessimiste de ta part mais c'est bien pour cela que tu le gardes pour toi et que tu ne partages pas tes pensées avec les autres membres du  groupe. Léon finit par avancer et vous suivez, il jette quelques graviers et tu grimaces un peu. Les mines finissent par se faire entendre et tu sursaute. Non mais sérieux. Tu lances un regard vers la jeune femme non loin de toi et tu poses une main sur son épaule. hélios ▬ « t'en fais pas, ça ira.» Tu tentes un sourire pour paraître rassurant mais tu as peur de faire peur, t'es jamais doué avec les filles, tu sais pas leur parler.

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Comment faire marche arrière sans prendre le risque de passer pour une trouillarde? Impossible. Mais c'était plus fort qu'elle. A peine arrivée devant cette grotte, elle fut prise par ce sentiment de peur grandissant. La seule envie présente dans sa tête était de prendre ses jambes à son coup et de partir le plus loin possible. Mais elle avait donné sa parole au groupe d'être présente et les aider en cas de besoin. Dans ce genre d'aventure, un mejack n'était jamais de trop, juste au cas où les choses tournaient mal.

Le lieu était loin d'être rassurant. Déjà l'idée de s'aventurer dans le labyrinthe était effrayante, mais encore plus lorsqu'il s'agissait d'une zone inconnue. Pour le coup, elle était bien contente de ne pas être la seule embarquée dans l'histoire et la présence des hommes l'aidait à se rassurer un peu. La jeune femme s'était placée au milieu, afin de se sentir bien entourée et un minimum protégée, et proche également de ses camarades blocardes dont Heaven, sa plus proche amie. Son regard allait de droite à gauche, observant les quelques détails qui se présentaient à eux à mesure de leur avancée. Son attention se porta particulièrement sur celui relevé par Joséphine quelques secondes plus tôt et lorsqu'elle à peine eut-elle détourné la tête qu'une explosion se fit entendre. La brune posa ses mains sur sa tête pour se protéger des potentielles projections, les yeux fermés et avec une jolie grimace sur le visage en prime. Son cœur s'était mis à battre à toute allure alors que la peur semblait reprendre le dessus une fois encore. « Des mines? Comment est-on censé progresser dans un milieu pareil alors que le danger est partout? On va y rester... » Et pourtant ils ne pouvaient pas se permettre de tout arrêter dans l'immédiat, ils devaient continuer. Il fallait faire en sorte que leurs efforts ne soient pas vains. Mentalement, il allait falloir qu'elle prenne sur elle pour continuer.

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Je devais avouer que l'idée de faire une petite visite du labyrinthe avec un groupe d'inconnus en grande majorité ne me plaisait pas particulièrement, et surtout en prenant en compte que nous comptions partir à la découverte d'une zone qui nous était encore inconnue. En vérité, j'étais plutôt du genre à agir seule. Si j'avais rejoint un groupe de course, c'était pour Ivy qui m'en avait parlé. Comprenez bien que je ne pouvais pas laisser ma plus proche amie seule avec tout ces mâles. Et aussi, il fallait se le dire, être un groupe était bien plus avantageux et surtout nous offrait un minimum de sécurité supplémentaire.
Une fois engouffrée dans cette grotte, je marchais à mon rythme aux côtés des autres. Mon regard ne pouvait s'empêcher de vagabonder aux alentours, comme pour chercher des détails qui feraient la différence. Notre chemin était éclairé à mesure que nous avancions et me donnait la désagréable sensation que nous étions espionnés. Evidemment! Les trajectoires n'ont pas pour habitude de s'illuminer seules, comme par magie. Napoléon eut la brillante idée de jeter des graviers au sol à mesure de notre avancée, je la lui aurait bien proposée s'il n'y avait pas pensée. Un bon point pour notre maton, le seul et unique que je lui attribuerais. En entendant un bruit raisonner dans la caverne, instinctivement je reculais d'un pas pour m'écarter momentanément du danger. Je n'étais pas la seule surprise et avec raison. Si je m'attendais à u découvrir des obstacles à notre progression, je ne m'attendais certainement pas à ce que ce soit des explosifs. La tâche allait être bien plus compliquée désormais. Je ne montrais pas ouvertement que l'anxiété me gagnait petit à petit mais pour ça, je devais mener un dur combat intérieur. J'étais d'accord avec Ivy, en partie mais ça je ne pourrais bien évidemment pas l'avouer. Je me contentais alors de lui donner une petite tape dans le dos, ma façon à moi de la rassurer. « Personne ne va crever ok? Nous sortirons tous d'ici en un seul morceau. » Amochés très probablement mais ça, je le garderais pour moi aussi. Elle n'était pas bête, et les autres aussi. Rien que cet obstacle nous laisser deviner que la suite ne serait pas aussi simple. « Vous pensez qu'il pourrait y avoir des bombes ailleurs que sous nos pieds? » La question pouvait sembler bête mais après des années dans le labyrinthe, si j'avais bien appris une chose, c'est que les créateurs de ce dernier avaient été vicieux. Découvrir des explosifs dans les murs ici ne m'étonnerait donc même pas. J’espérais me tromper, ça nous faciliterait la tâche ceci dit.

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Une bombe avait suffit à venir ajouter une bonne couche de peur dans le coeur des aventuriers, Napoléon le premier. Oh bien sur il tâchait de ne pas le montrer, sans doute comme tous les autres, mais il fallait bien avouer qu’Ivy était sans doute la voix de la raison en disant qu’ils ne pouvaient pas vraiment éviter les bombes et qu’ils risquaient d’y passer. Cela dit, il ne pouvait pas lui donner raison, il devait se montrer calme, fonction que remplit Heaven en prenant la parole. Léon hocha légèrement la tête et ajouta pour la peine : « Il suffit d’être prudent. » Et puis, au pire des cas, il serait celui qui exploserait le premier, pas que l’idée lui plaisait particulièrement. Cela dit à l’hypothèse qu’il puisse y avoir des bombes ailleurs, il n’en fut que moins rassuré. « Je ne pense pas, elles seraient trop difficile à activer. » Il avait crié sa réponse, à la fois pour couvrir les explosions, mais aussi parce qu’il sentait ses oreilles bourdonner, le son disparaissant par moment. C’est d’ailleurs ce qui expliqua, en partie sa chute, faute d’avoir entendu l’explosion, il ne fit pas particulièrement attention à ce qui était sous ses pieds. Une erreur idiote puisqu’il n’eut pas le temps de réagir et se retrouva quelques mètres plus bas, au fond d’un trou particulièrement étroit. « Merde. » Première réaction bien compréhensible, d’abord parce qu’il était maintenant une plaie pour son groupe, mais aussi parce qu’il y avait une sensation d’urgence qui était évidente. Coincé quelques mètres plus bas, Léon n’avait pas beaucoup de marge de manoeuvre. Peut-être pourrait-il tenter de remonter en se servant de la proximité ? C’était à tenter, mais ça risquait de prendre du temps, du temps qu’il n’avait pas. « Hélios, Yohan, vous pouvez m’aidez ? » Il avait crié, encore une fois, craignant de ne pas entendre la réponse. Dans tous les cas, il n’avait pas demandé aux deux jeunes hommes parce qu’il ne faisait pas confiance aux filles, seulement il savait qu’Hélios avait sans doute le plus de force, puis Yohan ne pouvait qu’aider. Enfin, il fallait qu’il essaie de lui-même de remonter, en s’aidant des parois et du peu d’espace qu’il avait.

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Qu'il s'agisse de toi ou des autres, tous êtes déconfis à l'idée de mettre les pieds dans une grotte minée. La remarque alarmiste d'Ivy était on ne peut plus légitime, et si personne n'avait osé le dire à haute voix tous le pensaient certainement. Une main secourable, se voulant rassurante, se pose sur ton épaule. Il s'agit d'Hélios, du moins si ta mémoire ne te trompe pas. Tu tentes de lui rendre son sourire, résultant d'avantage à une grimace navrée, tu lui es reconnaissante d'essayer de se montrer réconfortant, et cela aurait probablement eu plus d'effet si peu après Léon n'avait pas disparu de sous leurs yeux. Littéralement. Complètement déboussolée tu le cherches du regard, tu refuses de croire qu'il y a une première victime, pire encore qu'il s'agisse de Napoléon ! L'angoisse monte précipitamment jusqu'à ce qu'un juron résonne. Les différentes explosions ont pour conséquences de fissurer le sol, avalant leur maton au passage. Tu lâches alors un long soupir de soulagement, toutefois l'anxiété ne disparaît pas. C'est alors que tu as la mauvaise idée de lever les yeux au plafond pour y découvrir des stalactites. Les choses vont de mieux en mieux ! Il est difficile de ne pas céder à la panique alors que l'air commence à te manquer. Les propos d'Ivy prenait plus de sens, après les explosions, les fissures, la chute de votre maton et maintenant les pics mortels au dessus de leurs têtes. Une autre bombe, à retardement cette fois-ci. S'ils ressortaient vivants de ces grottes, il s'agirait plus d'un miracle que d'autre chose. Il faut trouver un moyen de faire sortir Léon, car tu doutes que les garçons puissent se débrouiller juste entre eux. Pas que tu ne fasses confiance en leur compétences, bien sûr. Réfléchir se révèle compliqué, tes pensées sont envahies par la peur. Tu retires en vitesse ton blouson car une idée te vient finalement à l'esprit. « On pourrait utiliser les manteaux de tout le monde pour essayer de faire une... espèce de corde ? » Il n'y a pas beaucoup de choix pour aider le pauvre Napoléon coincé au fond d'une fissure étroite, en plus de cela le temps manque.

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Est-ce que nous étions prêts ? Je l'étais, mais en même temps ne l'étais pas. J'essayais de me rassurer en me disant qu'au moins, je ne serais probablement pas seul sur le chemin de la mort. J'avais bien voulu venir car j'étais un être curieux, et l'envie de découvrir le Labyrinthe - et surtout, pas seul - prédominait sur la peur. Observant Napoléon ramasser des graviers, je me demandai un instant à quoi ils allaient bien pouvoir lui servir. Le Petit Poucet ? J'affichai un bref sourire en coin à ma bêtise. Toutefois, en voyant l'état de la grotte, la première pensée qui me traversa l'esprit fut : Je crois que j'aurais dû rester avec mes plantations.

Encore moins rassurant fut le moment où Napoléon posa son pied dans la grotte, ce qui sembla déclencher un mécanisme faisant s'illuminer la quasi-totalité de l'endroit. Comme si elle nous attendait... Sentant un frisson me parcourir, je jetai un oeil à mes camarades de course alors que les premières mines se déclenchaient, me faisant sursauter. "Vous croyez qu'on va tous exploser là-dedans...?" Je nous imaginais déjà, les membres de tout le monde volant à l'autre bout de la grotte. Si je voulais faire dans le pessimisme, c'était réussi. Cependant les paroles de Heaven, bien qu'elles ne m'étaient pas adressées, quelque part me rassurèrent et je soufflai un coup avant de me remettre à avancer.

Mais à peine avais-je plus ou moins commencé à me calmer et prendre de l'assurance que le sol céda sous les pieds de Napoléon et il se retrouva coincé dans une sorte de trou quelques mètres plus bas. "Napoléon !" m'exclamai-je, paniqué. "Est-ce que ça va ?!" Si nous avions un mort dès le départ, qui plus est Napoléon, je n'étais pas certain de pouvoir continuer. Poussant un soupir de soulagement en entendant vaguement le concerné jurer, je me demandai de quelle façon nous allions le sortir de là. J'aurais aimé être capable de l'aider à la seule force de mes bras et ceux de Hélios, mais je doutais que cela aurait suffit. Heureusement, Joséphine eut la brillante idée de fabriquer une sorte de corde en attachant nos vêtements ensemble. "Bonne idée !" fis-je en la regardant d'un oeil légèrement admiratif et enlevant sans hésiter ma propre veste. Je ne faisais pas encore totalement confiance à toutes ces filles, mais il fallait bien avouer que celle-là semblait avoir de la jugeote. "Il faut qu'on le sorte de là avant que ces stalactites se détachent."

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