Can we play again ? ~Shûji&Ethan~

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Can we play again ?

Je continue de dessiner dans mon assiette de purée avec ma fourchette en ne cessant de soupirer comme si tous les malheurs du monde étaient tombés sur moi. En vrai, je suis juste complètement épuisé, j'ai envie de dormir après avoir pris une bonne douche. Mais j'ai aussi envie d'avoir des câlins et pour l'instant, il n'y a personne de disponible. C'est normal qu'il n'y ait personne, il est encore super tôt pour prendre le repas du soir, du coup le réfectoire est presque entièrement vide. Mais bon, je suis tellement fatigué que je suis d'une humeur massacrante du coup je ne fais que râler depuis ce matin donc les garçons m'ont dit de laisser tomber et d'aller me reposer. C'était ça où alors ils m'en collaient une. Du coup j'ai pris l'option ''manger + douche + dodo''. Sauf que j'ai bien envie de glisser un câlin au milieu de tout ça et que...

« Shûjiiiiiiiiiiiiii »

Le prénom de mon ami se termine dans un couinement tellement je suis désespérément en manque de câlin, d'attention, de tendresse, de... Bref. Je me recroqueville sur mon banc et je mange vaguement ma purée en recommençant à soupirer en attendant qu'il vienne vers moi. Si il ne vient pas je vais bouder. Et je ne pense pas qu'il veuille que je boude. Je relève la tête vers lui et soudain un sourire prend place sur mes lèvres. Finalement, j'ai envie de m'amuser un peu, et je crois que cela va me remettre de bonne humeur. C'est toujours drôle de jouer avec Shûji parce que je sais qu'au final, il finit toujours par craquer quand il s'agit de moi. Je ne me sens pas tellement coupable parce qu'au final, je craque aussi pour lui aussi donc on va dire qu'on se le rend bien...

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遊びたい

Il est encore tôt, pourtant je sais que quelqu'un se trouve déjà au réfectoire et bien sûr, je râle. J'aurai dû pouvoir glander encore un peu mais il n'en est rien, le travail revient au galop et je me décide à aider les autres cuisiniers dans la préparation du repas principal alors que le plus jeune d'entre nous s'attèle à la préparation du repas pour le premier arrivé. Une trentaine de minutes plus tard, le travail commence à sérieusement m'ennuyait, j'ai besoin de prendre l'air et puis, le dîner est presque prêt. J'allais m'éclipser discrètement pour rejoindre le camp d'entraînement mais une voix retentit et prononce mon prénom, presque une plainte, ou une supplique, je ne saurais dire. Je me retourne, curieux, et compren avec un plaisir non dissimulé que c'est Ethan qui vient de m'appeler. Il est seul avec son assiette. Quelle tristesse. Un sourire charmeur aux lèvres, je le rejoins rapidement et m'installe sur la table, les pieds sur le banc, à côté de lui. « Ben alors, tu fais la tronche que t'es tout seul? » Il me sourit et je suis soudain très heureux de ne pas avoir fuit plus tôt. La présence de mon ami est bien plus appréciable que celle d'un punching-ball de fortune.

« Tu t'es fais virer? » Demandais-je, curieux, alors que je tends mon bras pour me saisir de son menton et venir déposer un baiser bref et taquin sur ses lèvres. Ethan est mon ami, un très bon ami et aussi celui avec qui je peux me détendre le mieux. Il n'est pas le seul, mais il est le plus régulier, il est le premier homme pour qui j'ai craqué. Je n'aime que les femmes, ou je le faisais avant. Seulement, après six mois passé dans le camp sans aucun contact humain, j'ai cru devenir fou et je me suis résolu à me rapprocher des hommes. Depuis qu'Ethan et arrivé, j'ai senti cette alchimie entre nous, cette tension sexuelle aussi. Alors j'ai cédé à mes pulsions et aujourd'hui, je ne le regrette pas. Il est la meilleure façon de me calmer, de me changer les idées ou tout simplement, de me faire plaisir. Un ami avec des bénéfices non négligeables, en somme.

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Can we play again ?

Vous connaissez ce moment frustrant où vous pensez avoir la situation bien en main et au final, pas du tout ? Et bien c'est exactement ce qui est en train de m'arriver en cet instant. Moi qui pensais pouvoir jouer de mon charme et faire craquer Shûji, c'est lui qui ouvre le bal des événements avec un baiser. On est d'accord, le fait qu'il se montre attentionné comme ça, sans que j'ai besoin de réclamer quoi que ce soit, ça a un côté réconfortant. Mais n'empêche que je voulais jouer et que finalement ça s'est retourné contre moi, puisqu'au final, c'est lui qui me surprend. Je fais une moue boudeuse en reposant ma fourchette sur mon plateau en n'ayant plus trop faim.

« Je voulais faire fonctionner mon charme mais au final c'est toi qui me fais craquer. C'est pas juste de m'embrasser comme ça, tu le sais ça ? »

Je ne boude pas longtemps parce que de toute façon, j'ai envie d'un câlin et je sais que actuellement, dans ma vie, Shûji est le plus apte à répondre à ce genre de besoin. C'est un très bon ami ça c'est sûr, un ami avec des options non négligeables. Honnêtement, je serais bien incapable de décrire notre relation, mais n'empêche qu'elle me convient parfaitement. Je bois mon verre en secouant la tête.

« Plus ou moins... En fait je suis de mauvaise humeur et les garçons m'ont dit que si je soupirais encore une fois j'allais me prendre un coup de pelle dans la tête, du coup j'ai préféré écourter un peu ma journée. T'as pas l'air très motivé non plus cela dit, je me trompe ? »

Je lui fais un petit sourire et je tends ma main vers son visage pour remettre une de ses mèches de cheveux en place. Je suis un peu maniaque, ce qui explique mon geste d'une part, mais de l'autre, j'ai quand même envie de me montrer attentionné un minimum pour qu'il comprenne que j'ai vraiment besoin qu'il me témoigne de la tendresse. Remarquez, vu son baiser, je n'ai pas à me plaindre, je pense même que je n'ai pas besoin de réclamer quoi que ce soit...

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Ethan boude et je ne peux m'empêcher d'être fier de mon action précédente. Prendre les gens au dépourvu, j'adore. Peut-être que j'aime même encore un peu plus ça lorsqu'il pense avoir le dessus. « Je sais que ce n'est pas juste, mais tu étais là, déprimé dans mon réfectoire... Ton charme fonctionne même lorsque tu ne t'en rends pas compte, tu sais ça ? » Je ris doucement et descends d'un étage pour m'installer sur le banc près de lui et écouter son récit, qui me fait rire à nouveau. « Ils devraient me demander, je crois que je sais comment te calmer. » Un clin d'oeil accompagne ma réponse où se cache des sous-entendus à peine dissimulés.

Il me renvoie la question et j'hausse les épaules, cessant de bouger le temps qu'il remette une des mes mèches en place, ce qui me fait sourire. « Je ne suis jamais motivé, tu devrais le savoir. Je suis le plus gros glandeur de ce camp. » Je m'étire, faisant légèrement craquer mon dos puis m'accoude à la longue table derrière moi, continuant à observer sans discrétion l'ami face à moi. « Tu tombes bien en plus... » Je dis l'air de rien avant de me tourne légèrement vers lui et l'attraper pour l'attirer contre moi. J'ai envie de contact humain, c'est souvent le cas lorsque je m'ennuie il faut dire. Heureusement pour moi, Ethan n'est jamais bien loin. « On s'échappe ? » Demandais-je finalement après quelques secondes à peine à profiter de l'étreinte. Je n'ai pas forcément envie que mes collègues viennent me chercher. Taquin, et pour lui donner envie de ne pas refuser, je laisse ma main gauche glisser le long de sa hanche jusqu'à atterrir sur ses reins, esquissant un geste pour descendre un peu plus bas encore.

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Can we play again ?

Je rougis vivement en entendant les paroles que Shûji me sort. Bien entendu, je sais bien que mon charme fonctionne parfaitement sur lui, mais l'entendre me le dire c'est une autre histoire. Je ne me souviens même plus comment lui et moi on a fini par craquer, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que la première fois, ça a été pire que torride. Bon, ok, c'est torride à chaque fois. Il y a une espèce d'alchimie entre lui et moi, je ne sais même pas d'où elle vient, tout ce que je sais, c'est qu'elle est belle et bien là.

« Tu sais surtout comment me mettre dans tous mes états oui... »

Je détourne le regarde en rougissant encore un peu plus. Il y a toujours une tension entre nous, une tension que nous sommes constamment obligés de satisfaire avant que ça ne monte trop haut. Je ne saurais pas expliquer ce que je ressens pour Shûji. Ce n'est pas de l'amour, mais je dirais que c'est au moins un attachement très fort. Je ne sais pas vraiment si nous sommes de très bons amis avec une option +++ ou alors si nous sommes des sexfriends très proches. J'imagine que ça revient plus ou moins au même. Toujours est-il, qu'en cet instant, nous avons tous les deux la même idée, que nous soyons sexfriends ou amis avec option +++.

« Pourquoi il faut toujours que tu m'allumes comme ça... »

Mes mains froides se glissent dans son cou alors que j'observe le manège de sa main dans le creux de mes reins puis sur la cuisses et... Un couinement de frustration s'échappe d'entre mes lèvres. Je voulais jouer avec lui, mais c'est bel et bien lui qui finit par mener la danse comme à chaque fois. Je m'y suis tellement habitué que je ne dis plus rien. Je hoche vivement la tête en réponse à sa question et je me lève en prenant sa main.

« Oui. Ça va être l'heure de manger et le réfectoire va se remplir. J'aime bien la bouffe que vous nous servez mais tu es plus appétissant que cette purée. »

Cette fois-ci c'est moi qui lui vole un baiser. J'ai besoin de contact et il est le seul qui me comble ici. Ou du moins, il est le seul qui me prête assez d'attention pour me combler.

WCKD IS GOOD

Ethan

Un sachet de marijuana, avec un petit logo dessus : un pique.

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Le mettre dans tout ses états ? Je dois admettre que j'aime assez l'idée et cela me fait doucement rire alors que je m'installe à sa hauteur. Il y a cette attraction entre lui et moi qu'aucun de nous ne saurais expliquer et qui pourtant est si présente que ni l'un, ni l'autre ne peut l'ignorer. « J'suis plutôt fier de ça, en effet. J'ai d'ailleurs bien envie de revoir cette petite teinte rosée sur tes joues. Je trouve que ça te va à ravir. » Les sous-entendus, comme je le dis toujours, ce n'est pas pour moi. Je suis quelqu'un de franc et de direct et j'aime mettre les gens mal à l'aise lorsque je le peux. Surtout lorsque j'aime bien la personne qui me fait face.

« T'allumer ? Mais Ethan, je n'ai encore rien fait ! » M'exclamais-je avec un faux air innocent avant de retirer ma main de son corps, l'air de rien, comme si je n'avais, effectivement, rien fait. Je n'ai rien d'un innocent, je l'admettrais sans mal. J'ai gagné, je peux voir dans son regard que je suis déjà bien en avance sur le chemin de la victoire et j'adore ça.

La main de mon compagnon vient prendre la mienne et il se lève, me faisant faire de même. En tout honnêteté, je n'en aurais probablement rien à faire si quelqu'un venait à entrer au réfectoire alors que nous sommes en pleins ébats, enfin, sauf s'il s'agit de Damon et le risque est trop grand pour être prit. Un compliment, un baiser volé et je souris à nouveau de toute mes dents. Comme un enfant à qui l'on viendrait d'offrir un cadeau. « Tu sais que tu me donnes un peu plus envie encore de faire de vilaine chose à marcher comme ça devant moi ? » En effet, je ne me prive pas pour laisser mon regard parcourir avec gourmandise le corps d'Ethan. Il faudrait être bête, ou le plus hétéro des hommes, pour ne pas le faire. D'un coup, alors qu'il avait l'avance d'un pas, je lâche sa main et me saisit de sa taille, apposant mon menton sur son épaule en le serrant contre moi. « J'ai envie de câlins maintenant... C'est malin. » Je gémis presque, restant poli alors que mes pensées n'ont déjà plus rien de catholique. Je ne veux pas non plus qu'il croit qu'il n'est qu'un sex-toy. Je l'aime bien cet Ethan.

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Can we play again ?

Il se fout de moi, et le pire c'est que je m'en fiche. Je suis au courant que je ne peux pas cacher ce que je ressens lorsqu'il me fait des compliments et qu'il s'amuse à m'embêter comme ça, rien que pour me provoquer. Et je sais qu'il le voit très bien. Il sait parfaitement comment je fonctionne. J'ai toujours été quelqu'un de faible, je capitule trop facilement quand on me témoigne de l'attention, et je dois dire que Shûji sait exactement comment s'y prendre avec moi. Ça en devient frustrant par moments mais bon, que voulez-vous, à force je commence à m'habituer à n'avoir aucun contrôle sur mon corps dès qu'il me touche. Je pourrais me vexer mais je ne suis pas comme ça, je ne vais pas lui faire la tête tout simplement parce que je n'arrive pas à contrôler mes hormones, ça serait stupide. Je me contente très bien de cette relation en plus. Je sais qu'au bout d'un moment j'aurais besoin d'un amour que mon ami ne pourra pas me fournir, mais pour l'instant, notre petit compromis me convient parfaitement. Et je pense que je lui montre assez vu comment je l'entraîne avec moi pour qu'on aille se trouver un coin un peu plus tranquille et mon exposé qu'un banc du réfectoire.

« Tu sais, je n'y suis pour rien si dame nature m'a donné une paire de fesses de rêve~ »

Oui je sais, ce n'est pas bien de se venter comme ça, mais bon, après tout, je suis conscient de mes charmes alors autant en profiter. Je me tourne vers lui pour lui faire un immense sourire et lui montrer à quel point je suis satisfait d'être foutu comme je suis. Lui il me fait de l'effet en me touchant et moi je lui fait de l'effet en le laissant me mater. Chacun son truc. Et quand je dis que ses petits gestes me vont droit au cœur, ce n'est pas un mensonge, surtout quand il s'arrête pour me serrer contre lui en me disant des trucs aussi mignons. Il veut que je craque et que je me mette à pleurer ou bien ? Je reste quelques instants immobile en essayant de chasser toute trace de pensées tristes qui me traversent l'esprit. Est-ce que ma maman me serrait comme ça contre elle quand j'avais besoin de réconfort ? Je secoue la tête et je me retourne dans ses bras lentement. Je passe mes bras autour de son cou et je lui rends son étreinte avec une douceur toute particulière. J'enfouis mon visage dans ses cheveux et je prends une grande inspiration avant de me calmer.

« Il ne faut pas me dire ce genre de choses Shûji... Ça me donne envie de ne plus te lâcher après et tu sais que ce n'est pas bien... »

Je resserre mon étreinte et je colle complètement mon corps au sien sans arrières pensées contrairement à il y a quelques minutes.

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SOUVENIR DE SHUJI

Elle l’avait appelé plus tôt dans la soirée et dans la hâte, il avait oublié de prendre son paquet de cigarettes. Sans retenir un grognement de frustration à l’idée de ne pas avoir droit à sa dose de nicodine quotidienne, il grimpait sur le petit rebord qui se trouvait derrière lui pour s’y asseoir en attendant qu’elle le rejoigne dans ce parc où elle lui avait donné rendez-vous. Lorsqu’il l’avait eu au téléphone quelques minutes plus tôt, il lui avait semblé que la jeune femme avait des problèmes et même s’il avait hésité à montrer le bout de son nez, il avait fini par être piqué par la curiosité. Il fallait dire que les femmes qu’il fréquentait ne prenaient jamais la peine de le contacter une deuxième fois, alors pourquoi l’avait-elle fait ? Plus les minutes défilaient et plus il se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. Lorsqu’elle apparaissait enfin, il sautait du petit rebord pour se retrouver à son niveau et s’en approchait en esquissant son éternel sourire de charmeur. Avec un peu de chance, elle lui proposerait peut-être de finir la soirée chez elle. Ou pas. « Alors, je te manquais ? » Il n’avait pas tout de suite remarqué que quelque chose ne jouait pas et lorsqu’il l’observait à la lumière du lampadaire, il constatait avec surprise qu’elle pleurait. Avant qu’il n’ait le temps de réagir, la jolie brune relevait son regard larmoyant sur lui. « Je suis enceinte » A la seconde où ces mots sortaient de ses lèvres, il fronçait les sourcils sans réellement croire à ses propos. Se foutait-elle de sa gueule ? Pourtant, elle ne semblait pas vraiment d’humeur à lui faire des blagues et petit à petit, il se rendait compte de la gravité de la situation. Si elle était bel et bien enceinte comme elle le disait, qu’allaient-ils faire ? « Qui me dit que c’est le mien ? » Ces mots étaient sortis de sa bouche sans qu’il n’y réfléchisse à deux fois et la gifle qu’il venait de se prendre prouvait par A + B qu’il n’avait aucun tact…Oui, il était dans la merde.

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SOUVENIR DE ETHAN

« Tu veux que je monte ta note au prochain devoir…? » Comment pouvait-il garder son sérieux alors qu’il s’attardait à défaire sa chemise en se mordillant la lèvre inférieure de cette manière là ? Quoi qu’il fasse, il parvenait toujours à l’embobiner, à éveiller chez lui une multitude de sentiments contradictoires en usant de ses charmes, à lui donner envie d’enfreindre toutes les règles qu’on leur imposait pour s’atteler à des activités aussi plaisantes qu’immorales. Excité par la situation dangereuse dans laquelle ils se trouvaient, il jetait un coup d’oeil vers la porte pour s’assurer que personne n’allait rentrer alors qu’il quittait ses jambes pour rejoindre le sol, s’agenouillant devant lui sous le bureau où elle s’installait chaque semaine en face des autres étudiants. Il était jeune et pourtant, il comprenait déjà tous les risques qu’ils encouraient, à entretenir une telle relation. « On va se faire prend…han… » Il mordait sa lèvre en enfouissant l’une de ses mains dans les cheveux de celui qui s’attelait à lui offrir un plaisir interdit. Que pouvait-il faire ? Il était prisonnier de son emprise, incapable de fuir malgré le fait que le danger soit de plus en plus important.

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Bien sûr, la réponse d'Ethan est toute faite, si bien que j'en viens à me demander s'il n'avait pas anticiper ma question. Je ris encore et dépose un baiser au creux de son cou avant de l'attirer un peu plus à moi et lui faire part de mes envies. Je sais, c'est prévisible mais il me connaît après tout, il sait que je ne reste pas sage longtemps lorsqu'il est dans les parages et que l'ambiance se prête à ce genre de moment. Ethan, réceptif, se tourne vers moi et me serre à son tour contre lui, enfouissant son visage contre mon corps. Je crois que tenir quelqu'un dans mes bras et la chose que je préfère au monde, avant manger, et ce n'est pas peu dire. « Non, ce n'est pas bien... Seulement... Je n'y peux rien. J'aime bien dire ce genre de choses, surtout lorsqu'elles sont vraies. » Je ne veux pas qu'Ethan s'attache trop à moi, qu'il ait envie de chose que je ne peux pas lui offrir. Pourtant, et c'est ma faute, je continue à lui dire ce genre de chose, à me comporter parfois comme un petit-ami le ferait.

D'ailleurs, alors que mes yeux sont clos, même si mes pensées reste les mêmes, je ne crois pas que ce soit envers Ethan qu'elles se tournent. Un souvenir, je le comprends bien vite, surgit dans ma mémoire. Je me trouve dans un parc, il fait nuit, je crois. J'attends quelqu'un est j'en suis surpris. Une femme vient, une femme que j'ai côtoyé intimement. C'est étrange. Elles ne rappellent jamais d'habitude. Elles savent que ça ne m'intéresse pas. Elle arrive face à moi et je plaisante, avec le peu de tact dont je sais faire preuve. Je devrais vraiment me taire parfois, ce serait mieux pour tous le monde. La femme face à moi pleure, je ne distingue pas vraiment son visage, mais je sais qu'elle pleure. Pourquoi les souvenirs ne sont-ils que partiels ? Cela me rends fou. Et puis, mon cœur manque un battement. Enceinte ? Comme attendre un bébé ? De moi ? Impossible. Je nie, bien sûr, mais la douleur sur ma joue me prouve que j'ai tord de croire que le bébé pourrait être d'un autre.

Lorsque je reviens à moi, je ne tiens plus Ethan entre mes bras, j'ai reculé d'un pas mais je n'ai aucun souvenir de ce mouvement. Comme si je n'étais pas tout à fait remis, je remonte ma main à ma joue où la douleur me semble encore présente. « Je... Je viens de me souvenir. » Ce n'est pas la première fois, je devrais être habitué et pourtant, je n'y arrive pas. À chaque fois, je suis décontenancé et il me faut un certain temps pour revenir à la réalité. Pourquoi fallait-il que ça arrive maintenant ? Alors que je suis avec Ethan.

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Can we play again ?

J'ai de plus en plus de mal à me contrôler quand je me retrouve face à Shûji, et je ne parle pas des relations sexuelles. Il est attentionné avec moi, il me câline, il m'apporte du réconfort, il m'écoute quand j'ai besoin de parler. Il ferait un petit ami parfait. Mais notre relation ne sera jamais celle de deux amoureux, du moins j'en doute. C'est parfois difficile, surtout dans les moments comme celui-ci où nous nous serrons l'un contre l'autre pour un câlin plein de douceur. Le pire dans tout ça, c'est que notre relation me convient parfaitement, je veux dire, il est là pour moi, autant sur le plan physique que sur le plan moral, mais je ne peux pas m'empêcher de porter un regard différent sur lui par moment. Quand je le vois être tactile avec quelqu'un d'autre que moi j'ai un petit pincement au cœur. Je n'ai pas un droit exclusif sur lui, on ne s'est jamais rien promis et je sais que ce que nous avons lui convient. C'est difficile à admettre mais c'est comme ça.

« On va finir par se faire du mal tous les deux... »

Je n'ose plus bouger de peur qu'il ne me lâche. J'ai besoin de lui. Même si nous ne sommes pas amoureux, même si nous ne pouvons pas dire que nous avons une relation saine à tous les points de vue, et bien j'ai quand même besoin de lui et de la chaleur qu'il dégage, de ses bras qui enserrent mon corps. Et c'est en ça que ce n'est pas bien. Je ne peux pas attendre de l'amour de sa part, alors je sais que nous devrions mettre fin à tout ça avant que je m'attache pour de bon. Mais je n'y arrive pas. Soudain je me crispe contre lui alors qu'un souvenir lointain refait surface. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais voilà que je me souviens avoir eu des relations avec un professeur. Au moins ça veut dire que j'allais en cours donc j'étais un minimum intelligent ? Je ne pensais pas que j'avais à ce point besoin d'attention. Vous me direz, je ressens toujours une envie qu'on me guide et qu'on me montre ce que je dois faire alors... J'imagine que coucher avec un enseignant c'était un moyen pour moi de me rassurer, de me dire que je pouvais plaire à une personne plus âgée ? Oui bon d'accord, ce n'est absolument pas une excuse. Je finis par revenir au moment présent et je remarque que Shûji est à quelques pas de moi. Visiblement, lui aussi il est secoué...

« T-toi aussi ? »

J'essaie de calmer les battements de mon cœur et je finis par m'asseoir prudemment sur un banc pour essayer de me calmer. Ce souvenir me rend dingue. Comment est-ce que j'ai pu coucher avec un prof pour... Pour avoir des bonnes notes ? C'est pas possible, je ne suis pas comme ça... Enfin je n'en sais rien, peut-être que j'étais vraiment comme ça... Je tends ma main vers lui et je l'attire contre moi pour lui réclamer un câlin et le réconforter lui en même temps parce qu'il a vraiment l'air mal à cause de ce que sa mémoire vient de lui rappeler.

« Tu veux me raconter ? »

Je caresse délicatement ses cheveux, dans l'espoir de l'apaiser un peu.

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Le choc n'est apparemment pas que pour moi. Ethan, d'après ses dires, vient de se souvenir aussi. Je trouve déjà cela étrange quel la mémoire nous revienne peu à peu à chacun, inopinément, mais cela me paraît encore plus bizarre que nous nous souvenions au même moment. A-t-il eu le souvenir d'une relation passée, comme moi ? Est-ce la proximité de chacun qui m'a fait me remémorer cette action passé ? Pourtant... Pourtant ce n'était pas très affectueux.

Raconter ? Je ne sais pas si je le veux. Je ne sais pas si je peux accepter ça. Cette jeune femme que j'ai mis enceinte.. Qui est-elle ? Où est-elle ? Et l'enfant... Est-il né ? « Non... Je... Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. » Je crois que le moment méritais autre chose que de la folie soudaine de ma part. Je refuse de me laisser submerger, de laisser le souvenir me gagner un peu plus. J'y penserais plus tard, lorsque j'aurais le moral à réfléchir, à me battre avec ma conscience et mes souvenirs absents.

Je soupire puis m'approche d'Ethan à nouveau et glisse mes mains sur sa taille, venant ensuite déposer mes lèvres sur les siennes, furtivement, brièvement, avant de les déplacer vers sa mâchoire puis dans son cou que j'embrasse à maintes reprises avant de simplement laisser mes lippes sur sa peau bronzée. J'inspire son odeur et referme mes bras puissants un peu plus encore autour de lui. Je me sens bien, avec un homme dans mes bras. Étrangement, encore, cela me rassure. Je ne sais pas rester seul, je ne suis pas fait pour ça et même si les hommes ne m'avaient jamais attirés, je n'ai pas pu résister longtemps à leurs charmes en l'absence de femmes.

Aujourd'hui, je ne me plains pas de cette nouvelle sexualité, même si je n'ai pas abandonné les femmes pour autant. Tenir Ethan contre moi, ce soir, m'apaise et me calme. Il me fait oublier un tant que je pourrais être père à l'extérieur de cette prison qu'est le camp. Qui étais-je ? « Ethan.. Je ne veux pas y penser. » Non. Je refuse d'y penser, d'y réfléchir et d'oublier que si je suis en compagnie de mon ami, c'est pour lui changer les idées. Reprenant mes baisers au creux de son cou, je me souviens qu'il s'est souvenu au même moment que moi et j'ose demander, entre deux baisers. « Ton souvenir était-il quelque chose de bien ? » Je veux me changer les idées, c'est vrai, mais pas à son détriment. Jamais.

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Honnêtement, je ne saurais pas dire moi-même si c'est une bonne idée ou non. Mais franchement, si son souvenir est aussi perturbant que le mien alors je veux bien croire qu'il n'ait pas envie de le partager. Parce que je peux vous assurer que moi, je ne vais le divulguer à personne. Comment est-ce que je pourrais me confier à quelqu'un sur ce que je viens de voir dans ma tête. J'aurais trop honte que quelqu'un sache. Je n'ai pas envie qu'on me juge. Je pense que certaines personnes présentes dans le bloc ont fait bien pire dans leur vie, mais là, pour moi, ce n'est juste pas possible.

Ce n'est pas moi. Je ne suis pas comme ça. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que j'ai pu faire profiter un professeur de mon corps, juste pour avoir des bonnes notes. Ou alors c'était plus que ça ? Je n'ai rien ressenti de particulier pour cet homme qui s'occupait de mon excitation quand le souvenir a refait surface dans mon esprit. Alors est-ce que ça signifie que je m'en fichais ? Que j'étais vraiment comme ça ? Un garçon facile qui se laisser manipuler par quelqu'un de plus vieux ? J'ai tellement honte mon dieu... Je veux oublier. Oublier que j'ai laissé cette homme poser ses mains sur moi. Oublier que j'étais un mauvais élève. Je me laisse complètement aller à l'étreinte de Shûji. Je sais que lui il va me changer les idées, il le fait tout le temps. A la perfection en plus. Et je suis attaché à Shûji. Pas comme un amoureux, mais je l'aime quand même. Je m'accroche à lui désespérément alors que des larmes se mettent à glisser le long de mes joues. Je crois que je ne vais pas m'en remettre.

« Fais-moi oublier. Je t'en supplie Shûji... »

Je crois qu'il a la réponse à sa question. Non ce n'était pas quelque chose de bien. C'était malsain. Mon cœur se serre alors que les larmes continuent à dévaler la pente de mes joues. Moi non plus je ne veux pas y penser. Je ne veux que Shûji là tout de suite. Lui et lui seul. Personne d'autre. Je veux sa tendresse, son avidité, ses caresses. Je ferme mes yeux et je laisse un soupir passer la barrière de mes lèvres alors que les siennes sont occupées à dévorer mon cou. Je relâche un peu ma prise sur lui et je viens glisser mes mains sous son haut pour toucher sa peau, ce qui me calme un peu. Mes mains son froides mais elles se réchauffe rapidement grâce à sa chaleur corporelle.

« Shûji... Est-ce que je suis quelqu'un de mauvais ? »

Je n'ai pas pu m'en empêcher, c'était plus fort que moi. Mais j'ai besoin qu'on me rassure. Et je sais que je vais devoir rassurer mon ami également.

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Il semblerait que ma question soit absolument superflue, puisque je peux désormais sentir des larmes rouler sur les joues de mon partenaire. Bien sûr, mes baisers cessent et je me redresse pour que mon visage puisse faire face au sien. Naturellement, mes mains viennent se poser sur ses joues que j'essuie de mes pouces. Je ne sais pas ce dont il vient de se souvenir, mais il me demande de le lui faire oublier et je compte bien répondre à sa requête. J'ai aussi besoin d'oublier de toute façon. Disons que notre service sera mutuel. Alors une fois encore, tendrement cette fois, je dépose mes lèvres sur les siennes et l'embrasse, de plus en plus langoureusement, alors que mes bras viennent à nouveau se glisser autour de ses hanches. Je me décide à lui retirer son tee-shirt, et il attends d'être à demi-nu pour me poser une question qui me perturbe encore un peu plus et, je l'admets, me coupe dans mon élan.

Avant de répondre, j'observe les alentours et fini par m'asseoir sur le sol, faisant signe à Ethan de s'installer sur mes cuisses. Une fois qu'il l'est, mes mains s'apposent sur ses reins et je plonge mon regard dans le sien, un sourire charmeur aux lèvres, pour enfin répondre à sa question. « Je ne crois pas que tu sois quelqu'un de mauvais Ethan et quand bien même tu l'ai été au dehors de ce camp, ça ne compte plus. Nous sommes différents, nous ne sommes plus ceux que nous étions. Parfois c'est une bénédiction. » Il faut parfois faire la part des choses et les mots que je prononce sont tout autant pour me rassurer que pour rassurer mon ami. Ici, rien ne compte plus. Je ne sais plus qui j'étais, du moins pas clairement. Il semble que j'ai été un père, un amant, un ami, un fils et peut-être même un père. Pourtant, ici, je n'ai pas de famille.

« Que dirais-tu que l'on oublie désormais ? Tu sais que je peux te faire oublier n'importe quoi. » Un peu de dérision, puis je reprends mes baisers dans le cou du sarcleur, le serrant contre moi autant que je le peux sans lui faire mal. Je suis là, je veux qu'il en soit pleinement conscient. Je serais toujours là pour lui.

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Can we play again ?

Je sens à la tendresse dont il fait preuve dans ses gestes que Shûji va vraiment prendre soin de moi et qu'il va me faire oublier. Il ne me fera pas oublier pour toujours, ce que je viens de voir, je vais m'en souvenir pour l'éternité désormais, mais au moins il va me faire oublier ça pendant un petit moment et il va certainement atténuer ma peine. Il sait exactement comment me calmer, il connaît beaucoup de choses qui me font plaisir et il sait les appliquer. Je frissonne légèrement lorsque mon t-shirt quitte mon corps mais je m'adapte assez rapidement à la température ambiante, surtout que celle-ci est aidée par les mains de mon ami qui se montrent assez possessives. Ses paroles, quant à elles, s'empressent de réchauffer mon cœur et m'arrachent un sourire en finissant de sécher mes larmes.

« Dans ce cas, je ne veux plus jamais redevenir celui que j'étais... Je veux construire un nouveau moi. Le Ethan du bloc... »

Le Ethan qui est en train de succomber à l'attirant qu'exerce Shûji sur son pauvre petit corps. Je suis blottis contre lui et ses mains dans le bas de mon dos me rassurent énormément. Il a raison. Nous allons oublier qui nous étions pour laisser la place à qui nous sommes aujourd'hui. Je glisse mes mains dans ses cheveux en me collant un peu plus contre son corps, lui laissant tout le loisir de lui faire comprendre à quel point je suis ravi de sa présence contre moi. Je laisse échapper un faible gémissement alors qu'il me serre contre lui et que ses lèvres sont à nouveau sur ma peau. Je ferme mes yeux en appréciant sa façon de faire et je finis par poser mes mains sur ses épaules pour le repousser délicatement de manière à pouvoir lui retirer son t-shirt. Je fixe son torse avant de diriger mon regarde vers son visage et je lui offre un sourire en coin.

« Je suis tout à fait d'accord avec ta proposition. »

Pas une parole de plus, je n'en n'ai pas la force. Je veux juste profiter de Shûji. Je viens capturer ses lèvres en posant mes mains sur les siennes pour qu'il comprenne qu'il peut se faire plaisir et les balader où il en a envie. Je mordille sa lèvre inférieure avant de dévier sur sa mâchoire pour atteindre son oreille où je glisse quelques mots dans un murmure.

« Tu sais que... J'aime beaucoup l'idée de te faire autant d'effet~ »

Sujet: Re: Can we play again ? ~Shûji&Ethan~

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Can we play again ? ~Shûji&Ethan~

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