is it too late, to say i'm sorry now › osiris

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words don't come easy to me

Il avait tellement hésité depuis qu'il avait aperçu ce visage si familier dans ses souvenirs. Il avait tourné en rond comme un lion dans une cage pendant des heures qui se sont transformées en jours, sans jamais savoir s'il devait se jeter à l'eau et avouer ce qu'il avait vu et vécu ou tout simplement attendre que le concerné ne découvre la vérité par lui-même. Il allait souffrir, c'était indéniable, mais ça valait bien le tourment qu'il subissait encore aujourd'hui à cause de ce que ses yeux avaient vus, ce qu'il ne pouvait pas effacer de ses paupières ni de son esprit malgré ses tentatives désespérées. C'était inattendu, et ça brisait son quotidien, d'une manière radicale qu'il n'aimait pas du tout. Il savait pertinemment que beaucoup de choses risquaient d'être bousculées s'il ouvrait sa fraise pour parler, alors il s'était retenu pendant quelques jours. Mais maintenant, il ne pouvait plus supporter le raffut dans sa tête. Il avait besoin d'en parler avec lui. Ce qui expliquait peut-être pourquoi il se trouvait dans les dortoirs des garçons, cherchant des yeux le cuisinier qu'il avait pris pour cible aujourd'hui, et qu'il ne tarde pas à apercevoir, perché sur son lit, occupé à penser à dieu seul sait quoi. Une grande inspiration de plus et Falcon saute sur le lit, qui rebondit aussitôt sur son poids. « Yo ! » Le sourire qui se peint sur son visage est sincère, ou du moins il l'espère. Il ne fallait pas qu'Osiris comprenne qu'il venait lui parler de quelque chose d'important, du moins pas avant que Falcon lui-même se soit décidé à se lancer et à parler. Pour le moment, il préférait largement se contenter de sourire en croisant les jambes sur le matelas, s'attendant à tout moment à ce que le cuisinier ne roule des yeux et ne lui demande pourquoi il venait le déranger à une telle heure tardive d'une voix ennuyée.

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words don't come easy to me

Il souffle tout en se passant la main dans les cheveux. Assis sur son lit, il pose ses coudes sur ses genoux et laisse sa tête reposer entre ses mains. Osiris est rarement de bonne humeur et aujourd’hui ne fait pas exception. Comme toujours, il est sur les nerfs. Sauf que cette fois-ci, il y a bien une raison qui se cache derrière tout cela ; Lucius. Ce petit con à qui le jeune homme rêverait de donner une bonne raclée. Seulement, il sait qu’il n’a pas le droit de faire cela. Il n’a pas envie de séjourner seul au gnouf à cause de cet idiot. Cela le frustre. Il fulmine, il enrage. Pourtant, il n’abandonne pas son idée de lui donner une leçon. Loin de là. Il a juste besoin de réfléchir à un moyen. Osiris soupire à nouveau. Il se demande bien s’il a toujours été aussi rancunier et froid. Cela l’énerve d’avantage, il ne sait rien de lui et cela en est carrément frustrant. Il se mordille les lèvres tout en serrant les poings. Certains des blocards ont retrouvé quelques brefs souvenirs de leur passé. Mais lui n’arrive à se souvenir de rien. Il se demande pourquoi. Est-ce parce qu’il n’est pas prêt à retrouver la mémoire, du moins une partie de celle-ci ? Au fond, il aurait presque peur de découvrir la vérité sur son passé. Après tout, il ignore complètement s’il menait une belle vie ou si au contraire elle était tout aussi misérable. Parfois, il préfère se bercer d’illusion et se dire que sa vie était bien meilleure que celle qu’il mène ici. Et par moment, il doute. Il admet lui-même avoir un sale caractère, alors il se demande bien quel genre de personne il était. Etait-ce quelqu’un de mauvais, de méchant ? Osiris finit par sortir de ses pensées lorsqu’il sent son matelas remuer, le faisant légèrement bouger. Il porte immédiatement son regard sur le nouveau venu. Un sourcil haussé, il observe le garçon qui s’installe tranquillement sur son lit. « Falcon… » souffle-t-il, finalement peu surpris de le voir ici. Celui-ci semble plutôt de bonne humeur au vu du sourire qu’il arbore. Osiris n’a jamais bien compris d’où lui venait cette joie de vivre, ni pourquoi il s’obstine à essayer de sympathiser avec lui. Un énième soupir s’échappe de ses lèvres tandis qu’il se redresse. « Qu’est-ce que tu veux ? » demande-t-il d’une voix lasse sans quitter le plus jeune des yeux, comme s’il essayait de percer son mystère. Car après tout, Falcon est une véritable énigme pour lui, impossible de comprendre ce qui se trame dans sa tête.

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words don't come easy to me

C'était le moment de vérité, et pourtant, les mots qui se dessinaient sou ses paupières et qui étaient murmurés dans son esprit ne semblaient pas vouloir sortir de sa bouche. Ses yeux dévient du visage du cuisinier, parce qu'il peut retracer le moindre détail comme dans ses souvenirs, et ça lui fait plus de mal qu'il ne le pensait. Parce qu'il avait essayé de le sauver mais qu'à la place, il l'avait condamné. Ses mains reposent sur les couvertures, inertes. Falcon n'ose même pas bouger, se contentant de fixer stupidement un point derrière l'épaule d'Osiris en cherchant comment formuler ce qu'il avait à dire. Osiris n'allait surement pas le croire, et s'il le faisait, ça allait être un véritable choc pour lui, comme ça l'avait été pour Falcon le jour ou il avait compris que celui pour qui son cœur battait autrefois était le cuisinier du bloc. « Mh. Um, t'as vu Lucius dernièrement ? Je n'arrive plus à l'attraper aux cuisines pour du rab'. » Ah, il fallait qu'il lance le sujet sur l'autre cuisinier qu'il connaissait et qu'Osiris connaissait également, bien sûr. C'était une excellente idée que de tourner autour du pot, bien joué le génie. Ses yeux tombent sur ses genoux, et il s'applique à essayer de retirer une tâche sur son pantalon avec ses ongles, nerveux comme jamais. Est-ce qu'il était censé déblatérer tout ce qu'il savait d'une traite, sans même prendre le temps de respirer entre ses mots, ou est-ce qu'au contraire, il devait y aller doucement, pour ne pas le brusquer ? Il ne savait vraiment pas comment aborder Osiris, et c'était bien la première fois que ça arrivait. En temps normal, il s'accrocherait au cuisinier en parlant de tout et n'importe quoi, de la pluie et du beau temps, de l'état des légumes ces derniers temps. Mais là, son esprit se vidait de toutes pensées cohérentes petit à petit, comme une bouteille percée perdrait son eau.

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words don't come easy to me

C’est avec un certain manque de patience qu’il attend la réponse du jeune homme. Non pas qu’il soit très enthousiaste et qu’il ait hâte d’écouter une nouvelle histoire de Falcon – qui doit certainement être très passionnante – mais plutôt qu’il n’ait pas le temps, et encore moins l’envie, d’entendre le plus jeune s’attarder là-dessus ou même de tourner autour du pot. Osiris ne prend, d’ailleurs, pas la peine de cacher son impatience, laissant ses doigts pianoter sur le matelas tandis qu’il le fixe, attendant sa réponse. Ses sourcils se froncent légèrement lorsqu’il observe Falcon éviter son regard. En l’espace d’un instant, il se dit que le bâtisseur va sûrement lui annoncer quelque chose de grave. Mais non. Ce dernier bafouille un peu avant de lui demander des nouvelles de Lucius. Il sent un nerf lâcher à l’entente de ce nom. Il fronce à nouveau les sourcils et serrent les poings. Il essaie de ne pas s’énerver mais lorsque Falcon évoque le nom du cuisinier, il ne peut s’empêcher de repenser à leur dernière rencontre. « Aish, j’en sais rien… et il vaut mieux pour lui qu’il reste loin de moi ! » Il passe une main dans ses cheveux avant de se les ébouriffer un peu avec rage. Non, il ne s’est toujours pas remis du fait que Lucius lui ait vomi dessus. Et il ne risque pas de s’en remettre avant longtemps. Il en serait, limite, presque traumatisé. Décidément, Falcon n’a pas choisi le bon moment pour lui parler et encore moins le bon sujet. Un soupir quitte ses lèvres tandis qu’il repose ses mains sur le matelas. Il se tourne alors vers Falcon et lui demande d’une voix plus calme. « T’es venu jusqu’ici juste pour me parler de Lucius ? » Perplexe, il hausse un sourcil, observant Falcon un moment avant de hausser les épaules et de continuer. « Enfin, si tu le cherches je suis sûr qu’il doit déjà être en train de dormir… Ce feignant. » finit-il en marmonnant dans sa barbe inexistante.

WCKD IS GOOD

SOUVENIR DE falcon

Ton cœur bat la chamade. Tu ne sais pas si c’est parce que tu cours depuis déjà plusieurs minutes, ou si c’est parce que tu tiens sa main fermement dans la tienne. Sa main est froide et la tienne est moite… et tu espères un instant qu’il ne soit pas dégouter par la sensation avant d’être distrait par l’apparition d’un gardien de sécurité à l’extrémité du couloir. Tes souliers font un bruit horrible de friction sur le sol blanc du centre de recherche alors que tu freines pour repartir de plus bel dans un couloir perpendiculaire. Tu n’as jamais aimé fuir, tu as toujours préféré faire tes propres combats en face à face, mais tu sais que ce n’est pas ça l’important. Tu arrives à contrôler ton sang chaud pour son bien. Si tu décides d’y retourner, ils vont le ramener dans sa petite chambre, là où tu l’as vu pour la première fois. Cette chambre est petite et ressemble à une prison selon toi, et il mérite tout, sauf la prison. Alors tu as décidé que cette fois-ci tu allais le sortir d’ici pour de bon, que c’était fini cette vie. C’était une fin digne d’un film. Tu vous voyais courir main dans la main vers l’horizon, un soleil couchant devant vous. La vérité, c’était que ce n’était que le début de votre histoire.

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words don't come easy to me

C'était tellement dur pour le bâtisseur que de se dire que le jeune homme qu'il avait sous les yeux à l'heure actuelle était celui qu'il avait aimé par le passé. Parce que tout semblait les séparer désormais, rien que leurs caractères ne laissaient place à aucune entente, et s'ils étaient ensemble, c'était uniquement parce que Falcon avait tendance à démontrer une attitude de sangsue envers les gens avec qui il désirait être proche, même si le sentiment n'était pas réciproque. Il était persuadé que son cœur s'était rappelé de l'importance d'Osiris à ses yeux avant même que sa mémoire ne se réveille, et que le déclic qu'il avait eu en l’apercevant dans les cuisines n'était pas juste du à son imagination. Il a envie de se maudire la seconde ou le nom de Lucius quitte ses lèvres, parce que la façon dont les poings du cuisinier se resserrent sur les draps n'échappent pas à son regard d'aigle. Il avait entendu dire des collègues des deux garçons qu'ils ne s'entendaient absolument pas, et que malgré ça, ils arrivaient toujours à se retrouver ensembles. « Oui ? Enfin, non. Si mais pas vraiment, en fait. » Plus clair que Falcon à l'heure actuelle, il n'y avait pas. Les sourcils froncés, son pouce essaie de lisser les rides de soucis qui se forment sur son front. Il n'arrivait toujours pas à rencontrer le regard d'Osiris, alors comment est-il censé lui expliquer ce qu'il avait du dans ses souvenirs ? Est-ce qu'il allait au moins le croire, ou le traiter de menteur et lui botter les fesses du dortoir en lui demandant de ne pas revenir avant qu'il n'ait repris ses esprits ? C'était bien le pire des scénarios que le bâtisseur avait en tête, que le cuisinier ne souhaite plus le revoir après ça, et c'était la raison pour laquelle ses mots restaient coincés dans sa gorge. Puis, sans crier gare, sa mémoire décide que le moment est propice pour un autre souvenir, pile un souvenir incluant Osiris et leur fuite du laboratoire ou ce dernier était enfermé. Les yeux de Falcon sont désormais remplis de larmes, chose plutôt rare pour le bâtisseur qui se refusait toujours à se laisser aller aux moments de faiblesse. Mais il était incapable de cacher sa tristesse maintenant, surtout pas lorsque son regard croisa celui d'Osiris, plus ennuyé qu'autre chose par sa mise en scène. « Osiris, est-ce que tu m'as vu dans tes souvenirs ? Parce que moi oui. » déclare-t-il directement, abandonnant les pincettes dorées qu'il utilisait depuis le début de manière maladroite pour ne pas brusquer le cuisinier. Quitte à le choquer, autant le faire maintenant ou il ne s'en sortirait jamais.

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SOUVENIR DE falcon

Vous êtes enfin partis. Le monde est à vous. Vous pouvez aller là où vous le voulez et personne ne peut vous arrêter. Tu ne t’es jamais senti aussi libre, et heureux. Tu as toujours cru qu’être riche et avoir tout ce que tu voulais était le chemin du bonheur, mais maintenant que tu ne vis que d’amour, ta vue du monde a complètement changer. Ce temps où tu aurais donné tout ce que tu avais pour le dernière console de jeu te semblait si loin. Il n’y avait qu’une petite entaille à ton bonheur. Ce n’était pas les conditions dans lesquelles vous viviez. Vivre à la rue n’était pas si mal tant que tu l’avais lui pour te réchauffer… Non, l’entaille, c’était ton meilleur ami… enfin celui que tu avais abandonné derrière. Avec le recul, et ton changement de perspective, tu avais finalement réalisé que quelque chose clochait. Il avait fallu que tu l’abandonne derrière pour te rendre compte qu’il avait besoin d’aide… sans doute plus que tu ne lui en avais jamais donné. Et ça te bouffait, le fait de savoir qu’il était peut-être dans le pétrin ou pire… ça t’effritait la bulle de bonheur. Tu aurais aimé le revoir, l’aider, et lui proposer de vous accompagner. C’était la seule chose que tu regrettais réellement, et tu te prenais souvent à penser à lui tard la nuit, alors que le sommeil t’échappait pour une raison ou pour une autre.

Sujet: Re: is it too late, to say i'm sorry now › osiris

» Tommy ▬ Is it too late now to say sorry ?
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