[+16/18] Under the moon, I start to feel like.. - Spaseon

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Under the moon, I start to feel like..

« Les créateurs auraient du t’envoyer dans la boite des filles, ils se sont gourés ! »
« Ils devaient espérer qu’un faiblard comme toi se fasse bouffer dès le premier jour. »
« T’es juste là pour nous divertir. Ferme-la. »

Et encore d’autres. Aujourd’hui avait été un jour particulièrement rude, sans savoir pourquoi j’avais été pris en cible par quelques blocards. Ils devaient avoir besoin de passer le temps pendant qu’ils séchaient le travail. Quoi qu’il en soit j’avais supporté ce genre de commentaire toute la journée. Et, le soir arrivant, ils m’avaient enfin fichu la paix. J’avais mangé très peu ce soir-là, une boule au ventre m’empêchant de faire descendre quoi que ce soit dans mon estomac. Non, à la place j’avais décidé de m’isoler près du lac, les genoux recroquevillés contre mon torse. Je posais mon menton sur mes jambes et regardais l’eau s’agiter lentement sous mes yeux, me laissant bercer. Je me sentais reposé, calme, et pourtant… Quelque chose n’allait pas, je le sentais. Au fond de moi, leurs commentaires m’avaient atteint plus qu’ils ne le pensaient.

Je fermais les yeux et soupirais, enfouissant mon visage contre mes genoux. Sans prévenir, des larmes perlaient aux coins de mes yeux sans réussir à couler, comme si elles ne parvenaient à le faire que quand Spades étaient dans les parages. D’ailleurs qu’est-ce qu’il avait fait aujourd’hui pour ne pas être venu m’embêter autant qu’avant ? J’ai dû subir tout ça alors que d’habitude c’est lui qui m’embête. Oui il m’avait manqué. Oui je lui en voulais en quelque sorte, mon immaturité jetant la faute sur le bâtisseur. Mais au fond de moi, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Après tout je ne servais à rien ici, comme ils le disaient, j’étais inutile alors pourquoi il prendrait le temps de s’occuper d’un type comme moi. Non vraiment, ce soir allait sans doute être un des seul où je reste en extérieur. Puis après tout, même si une de ses bestioles apparaissaient, il ne fallait pas mieux qu’elle me mange ? Au moins je lui aurais rempli l’estomac… Ah ben en fait non. Je suis trop maigre pour nourrir une bestiole pareil…. Putain, même ça je peux pas le faire. Inutile. T’es inutile Naseon..

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Under the moon, I start to feel like..

Plusieurs semaines étaient passées après l'épidémie de gastro. A peine remis sur pied, j'avais dû accompagner ce dindon d'Ever dans le labyrinthe pour aller cueillir des plantes médicinales et cet abruti n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se faire blesser presque mortellement par un griffeur, et de surcroît en me sauvant la vie. Pfff... Mais quel connard! Toujours à jouer les héros. Le fait qu'il s'était prit un coup de patte métallique dans le dos à place ne m'avait pas dérangé, au contraire, valait mieux lui que moi. Mais en rentrant au camp, à ma grande surprise, Naseon nous attendait probablement pour m'engueuler d'avoir entraîné son si précieux Ever dans les entrailles du labyrinthe. Ce qu'il ne savait pas, c'était que l'idée venait d'Ever. Et a cause de lui, je m'étais tordue la cheville. Non mais quel gros bâtard celui-là quand même. Je m'était même fait engueuler par mon mentor par sa faute.

Une fois guéris, j'avais accumulé beaucoup de retard sur mon travail en plus du manque d'entrainement. Je ne devais pas me laisser aller, alors pour rendre fier Aether, je me rendais tous les jours dans la zone prévu à cet effet, me donnant corps et âme pour regagner de la masse corporel que j'avais perdu et améliorer mes techniques de combat. La nuit était tombée sans même que je m'en rende compte. Pourtant, je ne voulais par rentrer. J'avais arrêté de boiter comme un canard à cause de cette foutu cheville alors une balade au clair de lune en solitaire ne se refusait pas. J'avançais dans la forêt, profitant de la fraîcheur de la nuit jusqu'au point d'eau où je vis une silhouette assise, probablement en pleine contemplation de ce paysage. Je m'avançais doucement quand je le reconnu. A ma grande surprise, il s'agissait de Naseon. Je m'avançais jusqu'à arriver à son niveau, m'arrêtant juste derrière lui, je tapais son dos avec mon genoux. "Ben alors tapette, t'es pas au camp?"

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Under the moon, I start to feel like..

J’étais perdu dans mes pensées, trop occupé à m’auto-rabaissé pour entendre les bruits de pas derrière moi. Alors quand je sentais un petit coup dans mon dos, je me retournais vivement, si vite que ma main tombait dans l’eau froide alors que je lâchais un petit cri de surprise. J’étais persuader qu’il s’agissait d’un de ces sales types qui m’avaient fait la misère toute la journée mais à ma grande surprise il s’agissait de Spades. J’avais presque envie de courir dans ses bras, de me serrer contre lui tant j’étais content de le voir enfin. Oui j’étais content même s’il m’appelait tapette, me faisait faire des choses que je détestais… C’était tellement devenu habituel que ça ne me faisait plus si mal qu’avant… Quoi que ? Parfois c’était difficile.

Je récupérais ma main maintenant trempée et froide pour la secouer, essayant de retirer le liquide dessus. Me relevant, je secouais la tête doucement, je voulais être seul alors pourquoi aurais-je été au camp ? Je posais mon regard sur la cheville de Spades avant de la pointer du doigt.

« T’as plus mal ? Ça va ? »

Non je n’essayais pas de changer de sujet, pas du tout. Et puis ma voix de tremblait pas, non. Tout ça c’est qu’une impression. Une vaste illusion qui se créera dans son cer-.. Oui bon d’accord. J’ai toujours les larmes aux yeux, la voix tremblante, et la tête plus baissée que d’habitude.

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J'arquais un sourcil en voyant sa main tomber dans l'eau. Décidément, même quand il n'y avait pas de raison de trébucher, se blesser ou autre, Naseon n'en ratait pas une. Répondant à ma question par une autre, la voix tremblante, il me semblait étrangement calme et moins enjoué qu'habituellement. Je croisais les bras, le toisant du regard. "Ouais ça va mieux." Répondis-je alors rapidement, comme si pour moi il se s'agissait que d'un détail sans importance. J'avoue m'être inquiété pour lui, mais je ne voulais pas qu'il le remarque, ô ça non! Pas après le scandale que je lui avais tapé à notre retour du labyrinthe avec Ever. Je soupirai, reportant mon regard sur le paysage. Le ciel d'un beau bleu sombre était éclairé par des milliers d'étoiles, la lune en croissant se reflétait dans l'eau, éclairant les alentours, quelques lucioles volaient autour des plantes. Je souriais devant ma contemplation, comprenant pourquoi le medjack avait choisi cet endroit pour s'arrêter et rêvasser. Il s'était relevé pour rien, m'asseyant devant l’étendue d'eau, je continuais ma contemplation. "J'comprend pourquoi t'es là. C'est beau." Dis-je simplement, mes genoux se collant à mon torse, mes mains se joignant pour les retenir. Je tournais la tête vers Naseon pour l'inviter à se joindre à moi. "Jaehyun... assis." Lui parler comme à un chien? Vous vous faites des idées! Je l'avais appelé par son prénom! Son prénom d'avant, ce passé qui semblait tellement lui tenir à cœur. Je soupirais à cette idée, après ce que j'avais vu de moi, je n'avais pas envie d'en savoir plus. Au final, sans souvenir, je restais presque le même homme alors à quoi bon.

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Je souriais un peu en sachant qu’il était guéri et hochais la tête. Puis il regardait autour et je faisais de même, me demandant ce qui avait pu le fasciné. Honnêtement j’avais choisis un endroit au pif, me disant que personne n’allait passer par là et que je pourrais me morfondre tranquillement. Mais c’est sans compter sur Spades et son flaire infaillible pour me retrouver…

"J'comprend pourquoi t'es là. C'est beau."

Un soupir franchissait mes lèvres avant que je ne murmure : « Je l’ai pas choisis pour ça cet endroit… », comprendrait-il le sous-entendu ? Probablement pas vu qu’il me demandait de m’asseoir à ses côtés. Ça faisait bizarre d’entendre mon vrai nom sortir de ses lèvres, mais c’est vrai qu’il est le seul au courant pour le moment alors je ne me suis pas habitué… Sagement, je m’asseyais à une distance raisonnable, oui on pouvait placer deux personnes entre nous et ? C’est raisonnable non ? Peut-être un peu loin, mais si on était trop près j’aurais besoin de calin et c’est pas lui qui allait me les offrir…

« Pourquoi t’es venu ici ? Tu voulais être tranquille aussi ? »

Le « aussi » m’avait échappé. Merde. Faites qu’il ne comprenne pas. Je ne voulais pas m’expliquer en détail. Je frottais ma main à ma cuisse pour l’essuyer en faisant à ne pas appuyer trop fort pour ne pas trop l’assécher ni la blesser.

« ça fait bizarre que tu m’appelle par mon prénom… Je suis pas habitué… »

Voilà c’est dit, au moins il le sait. Espérons juste qu’il ne prendra pas ça pour un « ne m’appelle pas comme ça parce que j’aime pas »…

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Je le regardais s'asseoir relativement loin de moi. J'écarquillais les yeux, ne comprennent pas pourquoi il prenait autant de distance. Il avait peur que j'le frappe ou quoi? Je grognais, mécontent, avant de tourner la tête vers le paysage qui me fascinait, posant mon menton sur mes genoux. Je retournais à ma contemplation. S'il voulait prendre des distances, grand bien lui fasse. Après tout, comme ça, je ne serai pas tenté de faire de chose stupide et répugnante. Bien que ça me déplaisait, je me disais qu'au fond, c'était un mal pour un bien. Un soupire s'échappa de mes lèvres. Je l'écoutais parler sans rien dire jusqu'à ce que je comprenne ce qu'il voulait sous entendre. "tranquille aussi"? Alors ce n'était pas pour la beauté du croissant de lune qu'il était là? Ni pour la symphonie de la nuit? Ni même pour la valse envoûtante des lucioles? Je soupirai à nouveau, tournant la tête vers lui. Je posais pas joue contre mes genoux, le regardant quelques secondes avant de prendre la parole. "J'vais pas t'frapper t'sais. Tu peux t'rapprocher."

Merde. Pourquoi j'avais dit ça au juste? C'était pas ça que je voulais lui dire. Non mais quel boulet je suis! Je grognais à nouveau, m'insultant intérieurement, je me mordais la lèvre inférieur. Je relevais la tête pour la tourner à nouveau devant le lac. Il fallait que je me concentre. Pourquoi à chaque fois que j'étais en sa présence je devais tout le temps gaffer? "Enfin, reste là où t'es. On sait jamais si tu m'soules." "Voilà, mieux. Ça c'est moi, ça c'est le vrai Spades." Me disais-je intérieurement pour me conforter dans mes mots avant de reprendre. "T'avais envie d'être tranquille? Pourquoi?" Ça ne me regardait pas, c'est vrai, mais s'il avait prit le temps de trouver un endroit où il pouvait se retrouver seul, alors peut être que quelques chose l'avait bouleversé. "T'es pas obligé d'm'en parler t'sais. Mais bon, après... enfin... bref... on est plus à ça près." Avais-je rajouté. Oui, je faisais référence à la nuit que j'avais passé à l'infirmerie en sa compagnie, à échanger ma salive avec lui. Malgré les semaines qui s'étaient écoulées, l'évocation du sujet ne me laissait toujours insensible, me faisant légèrement bégayer comme un collégien. Mon cœur avait même loupé un battement. Bordel! Il fallait que j'oublie. Pourquoi j'arrivais à oublier des choses facilement mais pas ça? Je grognais, énervé contre moi-même. Heureusement que je ne le regardais pas, que ce paysage m'hypnotisait suffisamment pour ne pas uniquement me concentrer sur ce genre de souvenir. Il fallait maintenant une diversion, je ne voulais pas en reparler. "C'est vrai que tapette ça t'vas mieux." Lançais-je pour le déconcentrer et le faire réagir. Il le fallait, je ne voulais plus craquer, enfin... si, mais il ne fallait pas.

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Under the moon, I start to feel like..

Je ne me sentais pas à ma place aussi loin mais être proche de lui… Pourtant à ses mots je souriais un peu et me déplaçais d’une fesse vers lui avant de me stopper. Pourquoi il me rejetait maintenant ? Je le comprenais pas et ça me frustrait. Un soupire après je venais carrément près de lui, dans la même position, il avait qu’à pas dire que je pouvais m’approcher et toc ! Me mordillant la lèvre je l’écoutais me poser la question fatidique. Je ne voulais pas en parler, simplement oublié, me vidé la tête de toutes ces fichues remarques blessantes. Encore une fois, il se désistait, ce qui m’arrachait un petit rire. Je le trouvais bizarre mais tellement drôle ce soir.

« Hmm.. J’en parlerais peut-être après.. Si je t’ai pas soulé et que tu m’as pas jeter dans le lac d’ici là ! »

Je disais ça avec un tel naturel, mais après tout je le jugeais capable d’une telle chose. Il était assez fou pour… Doucement je venais pousser son bras avec mon poids de pigeon, une mine boudeuse au visage.

« C’est pas vrai… Quoi que… Venant de toi ça parait naturel et pas méchant. J’ai l’habitude… »

Je frissonnais un peu et regardais une luciole qui se posait juste devant eux. Un sourire aux lèvres, je posais mon menton sur mes genoux, les yeux rivés dessus.

« Dis… Tu sais pourquoi ça brille ? »

Bizarrement, avec Spades à mes côtés, je me sentais plus reposé. Comme si juste sa présence effaçait toute la douleur de cette longue journée, toute la peur que m’inspirait l’endroit et tout mon malaise.

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Il s'était rapproché, beaucoup trop rapproché. Mon cœur s'affolait un peu. Je devais me décaler et pourtant, je ne bougeais pas, restant dans ma contemplation. Lorsqu'il me suggéra de le jeter dans le lac une fois qu'il m'aurait soûlé, je m'imaginais la scène, ricanant bêtement en voyant dans mon esprit un Naseon tout mouillé. Le pire, c'est que j'étais persuadé que je le trouvais encore plus mignon. Je soupirais, reposant mon menton contre mes genoux. Il ne fallait surtout pas que je tourne la tête vers lui, surtout pas. Pourtant, le petit medjack me demandais de l'attention, je l'avais bien compris quand je sentis son poing me chatouiller le bras. Je lâchais donc mes jambes, redressant légèrement mon buste pour enfin tourner la tête vers lui. Malgré la faible luminosité, je voyais sa petite moue de chaton ce qui me fit sourire. Je levais la main pour la porter au dessus de son crâne, le décoiffant. "Si c'est vrai! T'es une tapette amoureuse d'un medjack..." Dis-je au début en plaisantant, ma voix s'éteignant petit à petit. Ça me faisait mal. Très mal. J'arrêtais mes mouvements de main dans ses cheveux, la laissant posée sur sa tête tout en soupirant. Mon cœur était à nouveau lourd, très lourd. Doucement, je faisais glisser ma main sur le côté de son crâne, frôlant ses épaules pour enfin la ramener contre mon torse. "Venant d'moi?" Soupirais-je. Encore un soupire, oui. Aussi bas qu'un murmure mais qui traduisait une peine, comme un petit malaise. Je n'étais pas stupide et je venais de comprendre ce qu'il n'allait pas. On l'embêtait. Probablement pas méchamment, mais ça semblait l'avoir affecter. Une question vint alors tarauder mon esprit. A chaque fois que je lui jouais des tours ou que je l'insultais, s'était-il réfugié ici pour pleurer? Avait-il besoin de se retrouver seul pour exorciser la peine que je pouvais lui faire? Je tournais une nouvelle fois la tête vers l'étendu d'eau, un nouveau soupire naissant entre mes lèvres. "C'est qui qui t'emmerde? Il t'a dit quoi?" Voilà que j'étais sérieux. Naseon avait vraiment le don de me changer. Avec lui près de moi, je ne me reconnaissais pas. Ma voix était un peu plus forte, comme un grand frère qui allait prendre la défense de son petit frère. Cette idée m'arracha un frisson de dégoût. Naseon mon petit frère? Oh non! Pas ça. Je ne voulais pas imaginer ce genre de chose. Je ne voulais pas être le grand-frère qu'il attendait. Non. Jamais! Je me réconfortais en me disant que dans mes souvenirs, je n'avais pas vu de frère ou sœur, je semblais être enfant unique. Mais pourquoi le fait qu'il soit mon frère pourrait me déranger plus qu'un autre? Je grimaçais en repensant à nos baisers. Probablement parce que l'idée d'inceste de dégoûtait? Ou peut être parce que j'en avais toujours envie. Je me mordais la lèvre.

La voix de Naseon me fit sursauter lorsqu'il me posa une étrange question, me faisant sortir de mes terrible pensées. "J'veux pas être ton frère!" M'exclamais-je. Je le regardais, choqué par mes mots. Voilà ce qui arrivait si j'étais beaucoup trop plongé dans mes pensées, je divaguais quitte à balancer une bride de pensée. J'écarquillais les yeux, me raclant la gorge avant de reprendre la parole. "J'suis pas ton frère t'façon, j'suis fils unique sinon j'aurais vu quelqu'un d'autre avec moi dans mes souvenirs. C'était juste une pensée comme ça..." Je commençais à patoger. Le sujet du grand frère de Naseon était un sujet sensible pour lui. Je le savais. C'était pour cette raison que je me maudissais d'avoir fait échapper mes mots et à mesure que j'essayais de me justifier, je me mettais à bégayer, encore. "Euh... T'imagines pas... T'sais... Enfin... J'suis pas ton frère... J'le sais... Mais... Pfff... J'me disais juste... J'veux pas l'être. C'est tout." Je déglutissais, n'ayant pas réussit à sortir une phrase claire et précise. Je grognais, reprenant mon courage à deux mains avant de dire rapidement en fermant les yeux. "J'suis pas ton frère alors te fais pas d'idée mais si je l'avais été ça m'aurait trop dégoutté parce que j'veux pas d'c'te relation avec toi et mes derniers mots m'ont fait penser que j'ressemblais à un grand frère qui protège le p'tit mais c'était pas ça, j'te protège parce que j't'aime bien c'est tout." Et... Putain de merde. Alors Spades bravo. Je venais de mettre les pieds dans le plat. Je ne pouvais pas plus m'enfoncer que ça. J'attrapais ma lèvre inférieur pour la mordre et me faire taire. Je détournais le regard en rougissant. Je ressemblais à une vraie pucelle. Bon dieu que je détestais cette sensation.

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Je rougissais en le voyant sourire de la sorte, surtout en me regardant, et me mordais la lèvre. A quoi il pensait pour sourire comme ça ? D’un seul coup, sa main se posait sur mes cheveux et le voilà qui les ébouriffais alors qu’instinctivement, mon corps s’orientait vers lui, espérant le faire s’arrêter. Je me sentais heureux de le voir ainsi avec moi mais ses mots faisaient l’effet d’une bombe. Je me mordais la lèvre et ouvrais les yeux que j’avais fermés à son geste pour pouvoir le voir. Je murmurais son nom naturellement, un peu triste de ce qu’il venait de dire.

« Spades » dis-je une nouvelle fois avant de continuer « je suis pas amoureux d’Ever…Je le trouve seulement beau tu sais ? »

Non je n’étais pas amoureux, je le savais. Ce que je ressentais n’était pas de l’amour. Je l’entendais soupirer et ne disais rien, sentant qu’il valait mieux de rien dire pour le moment avec ma maladresse légendaire. Je reposais les yeux sur le paysage qui s’offrait à nous dans un silence rare. Surtout en ma compagnie à vrai dire.

"C'est qui qui t'emmerde? Il t'a dit quoi?"

De retour à la question délicate, je me mordais la lèvre et soupirais doucement. Je ne voulais pas en parler, vraiment pas. Surtout pas à Spades qui allait être d’accord avec eux… Pourtant, sa voix me laissait penser qu’il s’inquiétait pour moi alors me voilà bien… Je me sentais un peu obligé alors je prenais une grande inspiration avant de commencer à expliquer.

« C’est… Hmm.. Deux-trois types du bloc qui se sont amusés à me prendre en cible aujourd’hui… Rien de bien méchant, juste… quelques remarques comme quoi je servais à rien, que les créateurs ont dû penser que j’allais mourir dans le labyrinthe en un jour… Que même les filles du bloc b étaient plus utiles que moi au bloc… Ce genre de choses… Je suis habitué mais ça fait toujours un peu mal… »

J’avais les larmes aux yeux et me mordais la lèvre, je ne voulais pas qu’elles coulent. Non. Non ne tombe pas petite larme. Et merde. Voilà, j’étais bien maintenant à pleurer. Je tournais le visage de l’autre côté, comme pour me cacher de Spades. Je ne voulais pas qu’il me voit pleurer une nouvelle fois. Pas pour ça.

« Désolé… » murmurais-je, sachant qu’il s’en fichait totalement de ce que je pouvais ressentir. Je voulais changer de sujet, et quoi de mieux que les trucs qui volaient pour ? Je posais alors une question lambda dessus ce qui eut le don de sortir Spades de ses pensées visiblement vu ce qu’il me disait. Je sursautais et tournais des grands yeux humides vers lui. Mon frère ? Pourquoi il parle de ça ? Clignant des yeux j’attendais qu’il s’expliquer, ce qu’il finit par faire.

Ses justifications me faisaient sourire peu à peu, je le trouvais mignon. Il n’était pas mon frère. J’en étais presque sûr. Ils étaient bien trop différents pour que ce soit lui. Je ne m’attendais cependant pas à ce que dans son monologue il finisse par prononcé ces mots « j’t’aime bien ». Alors il m’appréciait ? Choqué, je restais le regarder sans un mot avant de rigoler. Je poussais doucement son bras à nouveau, un sourire idiot aux lèvres.

« Arrête de dire n’importe quoi pour me réconforter. Ça pu le mensonge à plein nez, oublie… »

Je ne voulais pas le croire, je ne voulais pas penser que celui qui m’embêtait et me tourmentait presque tous les jours m’appréciait. Même un petit peu. J’étais mieux avec l’idée qu’il ne m’aimait pas, beaucoup mieux. Pourtant j’avais envie de poser ma joue sur son épaule, de passer ma main sur son bras pour le tenir contre moi, je voulais le remercier pour avoir réussi à me changer les idées en si peu de temps…

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Je ne l'avais pas écouté, trop absorbé par mes pensées. Pourtant ça semblait important puisque quand j'essayais de me justifier, je voyais de l'eau briller sur ses joues. Après mes explications, il ne semblait pas me croire. Heureusement. Je soupirai de soulagement, bougeant légèrement après sa petite tape. "Pense s'que tu veux." Lâchais-je froidement. Dire que je n'étais tout de même pas vexé serait mentir. J'avais peut être gaffé, mais je m'étais ouvert à lui sur mes sentiments le concernant. Je ne voulais pas qu'il se fasse d'idée à mon sujet, je n'étais pas comme lui, mais voilà, j'avais tout de même un pincement au cœur.

Changer de sujet était la meilleure chose à faire et quoi de mieux que de revenir au sujet de son bourreau de la journée. "T'façon t'es plus féminin qu'les meufs du bloc b." Lançais-je instinctivement, voulant lui renvoyer l'image du Spades qu'il avait l'habitude de voir. Celui qui le faisait pleurer. "J't'ai pas écouté t'à l'heure... désolé. J'étais dans mes pensées bizarres." Continuais-je. "Mais ça a l'air important pour toi s'qu'il t'a dit. T'as l'air bouleversé. Tu crois qu'c'est vrai?" J'étais clairement en train d'essayer de le réconforter. Même un aveugle aurait pû le voir. Je grognais, assez énervé à l'idée qu'il puisse pleurer pour un autre. "Tu t'réfugies toujours dans des endroits comme ça quand j'te taquine? T'sais qu'c'est pas méchant hein?" Dérivais-je. Je voulais le faire réaliser que malgré mes mots et peut être ceux qu'il avait entendu dans la journée à son sujet, il ne fallait pas que ça l'atteigne. Pourquoi j'agissais ainsi d'ailleurs? Ses larmes? Ok, je savais que j'étais carrément impuissant devant elles. Mais tout de même, ce n'était pas une raison pour être aussi guimauve. Et pourtant, je ne pouvais m'en empêcher. Je l'attrapais avec mon bras gauche, le passant sur ses épaules pour l'attirer vers moi. Avec mon poing droit, je lui ébouriffais à nouveau les cheveux, grimaçant. "Bad pas pour d'la merde!" Grognais-je en même temps. Il était proche, beaucoup trop proche. Tellement proche que sa tête était collée à mon torse, qu'à tout moment, il avait à loisir d'écouter mon cœur qui s'accélérait. J'arrêtais de l'embêter, le gardant tout de même contre moi avant de soupirer. "On est bien ici, non?" Dis-je doucement, ma petite étreinte de fermant doucement sur lui, comme pour le garder contre moi.

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Je soupirais en voyant qu’il n’essayait même pas de me contredire. Preuve qu’il mentait. Et cette idée ne me plaisait pas, pas du tout, je me sentais un peu lourd et vide après qu’il m’ait dit ça. Et son commentaire sur ma carrure. Les sourcils froncés, je tournais les yeux vers lui. C’est exactement ce genre de chose qui me faisait pleurer. Alors il s’en fichait. Il ne faisait que remuer le couteau dans la plaie sadiquement. Ce connard. Si j’avais su jam- .. ah… Il m’a pas écouté. Allons-y gaiement. Je répèterais pas ça c’est sûr. Déjà que le dire une fois c’était difficile…

« T'as l'air bouleversé. Tu crois qu'c'est vrai? »

Je le regardais interdit et frappais son bras. Idiot. Ce type est idiot.

« Ça m’a fait mal ! Je veux pas croire à ça mais tout le monde le croit… même toi, la preuve… »

Je reposais mon menton sur mes genoux décider à ne plus lui répondre. Mais il semblait s’inquiété de ses taquineries et de leurs effets. Sauf qu’aucun son ne sortait de mes lèvres et comme s’il avait deviné mes attentions, il m’attrapait pour me rapprocher de lui et son poing venait contre mon crane pour remettre du bordel dans mes cheveux. Je lâchais une plainte qui ressemblait plus à un gémissement qu’autre chose. Je me débattais un peu mais ce n’est que lorsqu’il décidait de s’arrêter que son poing quittait mes cheveux. Je pensais qu’il allait me relâcher mais rien, il me gardait contre lui. J’avais un peu mal au flanc dans cette position alors je posais ma main sur sa hanche comme appui. J’étais heureux, tout simplement, comme un idiot.

« Hmm.. Je viens jamais ici ou presque. » disais-je pour répondre à sa question précédente avant de poursuivre « mais sinon oui, il m’est arrivé d’aller dans des endroits comme ça avant… Je sais jamais quand tu penses ce que tu dis… Pourquoi tu me dis ce genre de choses si c’est pas méchant Spades ? Ça fait mal tu sais ? »

Je ressemblais à un enfant en disant ça, mais je me demandais vraiment s’il savait ce que ça pouvait faire sur quelqu’un comme moi. Tournant les yeux vers l’eau, je souriais alors que je sentais son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Pourquoi est-ce qu’il battait aussi vite ? Je sentais mes joues devenir rouge à l’idée que peut-être, il m’aimait un peu au final.

« Hmm… On peut rester comme ça un peu ? Je vais mieux en étant dans tes bras… »

Qu’est-ce que je disais ? Il allait me repousser, me traiter de pd, pour enfin repartir. Je le savais. Pourtant ces mots s’étaient échapper de mes lèvres tous seuls.

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J'haussais les épaules à ses réflexions. Je pouvais le blesser? Mouais, ça faisait plus de deux ans que ça durait, il devait en être habitué pourtant. Je soupirais longuement, mon cœur s'accélérant de plus en plus, son rythme était décousu en plus du pincement que je sentais grandir dans ma poitrine. Qu'est-ce que je m'imaginais? Qu'il allait apprécier d'être insulté? Il n'était pas fou, pas autant qu'Adam, alors non, c'était logique. Pourtant une petite voix en moi me disait qu'il valait mieux qu'il me déteste plutôt qu'il soit indifférent. Je me pinçais les lèvres à cette réflexion. Pourquoi je voulais compter pour lui? Au départ, ça avait commencé comme un jeu, alors pourquoi petit à petit, je changeais les règles?

Puis une demande. Timide. Il voulait resté dans mes bras. Il était bien? A ses mots, mon cœur repris sa course, plus rapide cette fois. Bordel que ça faisait mal à la poitrine! Et puis cette position... autant moi j'étais droit, mais lui... on aurait dit qu'il avait trop jouer à twisted. Je grognais, faisant basculer mon corps en arrière, entraînant le sien avec moi. Nous étions à présent couché au bord de l'eau, bercé par les sons de la nuit, son oreille contre ma poitrine, mon bras gauche autour de ses épaules. Si on m'avait dit à mon entrée dans ce foutu labyrinthe qu'un jour je passerai une soirée avec un gars que je traitais comme une fille au bord de l'eau, je ne l'aurait pas cru. Le pire, c'est que je me sentais bien.

Une nouvelle vue s'offrait à nous. Celle du ciel étoilé. C'était beau aussi, romantique même. Putain! Mais j'étais pas gay moi, pourquoi depuis ces derniers temps, à chaque fois que je le voyais ça finissait comme ça? Je grognais, perturbé par l'ambiance, mes envies et mes ressentis. Un silence c'était installé et pourtant j'étais terriblement bien avec Naseon contre moi. Je serrai ma main sur son épaule, levant l'autre vers le ciel comme si j'essayais d'attraper une étoile. Je me sentais incroyablement petit face à l'immensité que nous offrait ce spectacle et pourtant, je me sentais force avec lui. Comme si ma mission était de le protéger. Je baissais ma main, attrapant l'une des sienne pour jouer avec. Je passais mes doigts entre les siens, lui caressant la paume de la main du bout des doigts avant de soupirer. "On est bien." Affirmais-je en accentuant ma voix sur le "on". Loin du regard d'autres blocards, à cette instant, je pouvais lui dire ce que je voulais, faire ce que je voulais. Personne ne me jugerai alors je décidais de me lancer. "Nas'... Euh... Pardon... Jaehyun?" Commençais-je. "Je... j'suis désolé si j'te blesse parfois. Pour moi c'est un jeu t'sais. 'Fin... Ça m'a permis d'faire passer l'temps tu vois... mais... promet moi que s'que j'te dirai restera entre nous, encore une fois... S'il te plait..."

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Under the moon, I start to feel like..

D’un seul coup, mon corps semblait tombé et mon cœur loupait un battement. Qu’est-ce qu’il faisait ? C’est en me sentant allongé contre lui que je compris et mes joues prenaient une nouvelle fois cette teinte rosée. Pourquoi je me sentais aussi bien contre lui ? Autant en sécurité ? Finalement, c’était lui qui m’avait pris dans ses bras pour un câlin. A cette pensée, je ne pouvais retenir un sourire.

« hmm.. » était la seule réponse que j’apportais à son commentaire. C’était étrange de l’entendre dire « on » mais pas désagréable. Mes yeux se baissaient sur nos mains, le laissant jouer avec mes doigts et la paume de ma main. Tout d’un coup je l’entendais m’appelais et me concentrait sur sa voix grave qui me semblait pourtant si douce. Je levais la tête vers lui quand il avait fini, ne la décollant cependant de son torse. J’aimais cette sensation.

« Promis Spades, je dirais rien… Fais-moi confiance… »

J’entremêlais nos doigts et serrais doucement sa main. Mon cœur battait de plus en plus vite avant que je ne me redresse pour déposer un baiser sur sa mâchoire. Je ne voulais pas tout gâcher mais c’était ma façon de le remercier.

« Pars pas s’il te plait… » murmurais-je après, je ne voulais pas qu’après ce baiser il me fuit encore. Je me replaçais sur son torse, l’air de rien bien que légèrement troublé.

« Quand c’est toi ça va… Je me suis habitué un peu… Sauf quand ça fait trop mal. Mais c’est rare… enfin… je me comprends… » disais-je avant de déglutir pour continuer plus bas. « ça t’a amusé ? Vraiment ? »

D’un certaine façon, je trouvais une utilité à ma présence dans le bloc… Même si c’était dur à admettre, peut-être que c’était juste ça au final…

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Under the moon, I start to feel like..

Je frissonnais à son baiser, le laissant librement s'exprimer, grognant pour seul réponse. Il n'y avait personne alors pourquoi j'allais fuir? Naseon avait entreprit de me prendre la main, serrant ses doigts entre les miens, ces derniers faisant de même. Mon pouce venait même caresser le revers de sa main. Doucement. Délicatement. Ce n'était pas moi, et pourtant, ça l'était. Je me voyais plus brusque avec lui, je pensais que je devais faire des efforts pour m'adoucir. Pourtant, mes gestes étaient instinctifs, je n'y réfléchissais plus, ne mesurant pas ma force. Ça se faisait naturellement, comme si c'était dans l'ordre des choses.

Je baissais la tête pour le regarder, déposant mes lèvres sur son front. Il m'avait promis de ne rien dire, que tout resterai entre nous, encore une fois. Alors j'en profitais, je commençais à passer doucement ma main sur son épaule, la lui caressant. Je soupirai, fixant les étoiles pour me concentrer sur ce que j'allais lui dire. "Je t'aime bien." Annonçais-je directement sans vraiment prendre de pincette. "Avant j't'aimais pas, t'étais qu'un passe temps comme un autre, mais j'me suis attaché à toi... Tu peux ne pas me croire... Mais j'm'en suis rendu compte parce que j'aime pas t'voir pleurer... J'aime pas quand t'en r'garde un autre... J'aime pas quand tu dis qu'Ever te plait...'Fin j'suis pas un pd. Mais c'est vrai que j'me suis un peu attaché à toi. J'te vois plus comme une meuf. En fait, ça m'rassure d'me dire qu't'es une meuf..." Une déclaration? Vous rêvez. Non, je lui disais juste ma pensée, ce qui se passait en ce moment dans ma tête. J'osais vraiment m'ouvrir à lui et ce, de façon consciente. Je soupirais une nouvelle fois, mon cœur s'accélérait appréhendant sa réponse si réponse il allait me donner. "Oublies..." Murmurais-je avant même qu'il ait pu ouvrir la bouche. Je me dégonflais, encore. J'avais peur, je ne voulais pas qu'il interprété mal les choses, qu'il pense qu'on était ami ou plus. Non, pour moi il s'agissait d'un attachement platonique. Enfin... presque. J'admet que le toucher, ses caresses, ses baisers ne me laissaient pas indifférent... pas du tout même. Mais je me confortais dans l'idée d'une relation platonique dans le sens où je ne me voyais pas devenir ce que je détestais plus qu'un griffeur, une tapette.

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Under the moon, I start to feel like..

Je souriais à son baiser et fermais les yeux pour l’écouter. Il parlait tellement et mon esprit était incapable de se concentrer alors je savais juste que ça me rendais heureux, ça me touchait. Je ne pensais pas qu’il puisse me dire ça un jour. Me mordant la lèvre, je relevais les yeux vers son visage. Je ne savais pas trop comment m’y prendre alors je me redressais rapidement, la lâchant sa main. Mes genoux de part et d’autres de ses cuisses et je me penchais pour l’embrasser. J’avais peur qu’il me repousse, qu’il me jette dans le lac et que les choses empire, mais il ne le fera pas pas vrai ?

Mes mains se posaient sur ses épaules comme appui mais encore une fois, bonjour maladresse, je glissais et me retrouvais le nez contre le sol. Couinant, je me posais à ses côtés, la jambe toujours sur son bassin après la chute, n’ayant pas pensé à la retirer. Putain. Ça fait trop mal… J’avais l’impression que mon nez n’existait plus et en même temps, qu’il avait été remplacé par mon pouls. C’était horrible… J’avais les larmes aux yeux et chouinais doucement, effrayé à l’idée d’avoir déformé mon visage à vie…

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Under the moon, I start to feel like..

Etonné par son comportement, je ne répondais pas à son baiser, mes yeux s’écarquillant. Il s'était passé quoi là? Avant même que je réalise, Naseon venait de tomber, se faisant mal. Je me redressait légèrement, une de ses cuisses toujours sur mon bassin. C'était dangereux, très dangereux. Mon cœur s'emballait, mon entre-jambe aussi. Oh mon dieu... non pas ça... Je me sentais doucement gonfler. Me mordant la lèvre, je passais mes mains sur sa cuisse pour la lui faire glisser le long de mon corps. Et putain. Dans sa trajectoire, elle avait glissé sur ma bosse pas tout à fait formée. Je sentais le rouge me monter aux joues. S'il l'avait sentis, s'en était finit de moi. Lui aussi pourrait se moquer du Spades qui prend ses airs de gros dur mais qui bande pour un bisou. Je grognais, pestant. Je me relevais, me positionnant comme lui précédemment. Il était couché, j'étais juste au dessus de lui, le dominant. "T'aurais pas dû faire ça." Dis-je d'une voix plus grave qu'habituellement. Je me baissais, posant une main sur sa joue, une autre dans l'herbe pour prendre appuie. Après tout, à cette heure-ci, aucun blocard ne serait assez fou pour s’aventurer dans les bois. Il n'y avait donc aucun risque qu'il y ait un ou plusieurs témoins. Je me penchais alors, posant mes lèvres sur celles de Naseon. Je l'embrassais fougueusement, me faisant plus violent, plus désireux et par moment, plus doux. Ma respiration se faisait de plus en plus courte. Plus le temps passait, plus mon désire grandissait, plus mon entre jambe se durcissait, ce dernier touchant le bas ventre du medjack. J'avais envie de lui. Bordel de merde! Je bougeais même timidement mon bassin. Des frissons parcourraient tous mon corps, j'avais chaud, très chaud, trop chaud. Je m'arrêtais, me relevant pour retirer mon t-shirt. Malgré la fraîcheur de la nuit, j'étais trempé de sueur. Je baissais la tête, regardant Naseon un petit moment sans bouger. Et si ça ne lui plaisait pas? Si, après mes déclarations, il me considérait que comme un protecteur et rien de plus? S'il ne faisait ça que pour me remercier? Après tout, les seules fois où nous nous étions embrassé étaient les fois où j'avais été un minimum sympathique. "Dis moi que j'te plait." Lui ordonnais-je alors. J'avais besoin d'être rassuré, de savoir qu'il n'y avait pas qu'Ever qui lui faisait de l'effet et qu'il me voyait comme un homme sans reporter ses fantasmes sur un autre.

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Under the moon, I start to feel like..

J’avais caché mon visage avec mes mains un moment avant de tâtonner. Mon nez était là… Et même qu’il était en place. Heureusement. J’étais soulagé. Mais avant que je n’ai pu comprendre je sentais les lèvres de Spades contre les miennes, violent mais doux. Mon corps frissonnait malgré la surprise, mon cœur commençait à battre de façon désordonné, ma respiration s’accélérait et se mélangeait à celle de Spades sans que nous ne puissions la contrôler. C’est ça. Tout n’était qu’instinct maintenant. Mon dos se cambrait légèrement à mesure que le baiser se prolongeait, ma main se posait sur son t-shirt qu’elle agrippait légèrement tandis que l’autre caressait sa nuque avec envie. Avais-je envie ? Aucune idée. Je ne me posais pas la question-là. Tout ce dont j’étais sûr c’est qu’il pouvait bien faire ce qu’il voulait de moi cette nuit, ça m’allait parfaitement. Et je sentais qu’il en avais envie, mais le connaissant… Il ne me ferait rien. Je le savais. Il ne voulait pas « être comme moi », être un homme qui puisse s’adonner à ce genre de choses. Alors je profitais simplement du baiser avant qu’il ne le rompe.

Le souffle court, mon cœur manquait un battement encore. Pourquoi retirait-il son t-shirt maintenant, me laissant croire qu’il allait continuer ? Ses yeux se posaient sur moi, il semblait hésité alors je posais ma main sur son ventre, caressant ses muscles au passage. Encore aujourd’hui, je le voulais. Me mordant légèrement la lèvre, j’entendais sa requête et souriait. Il avait besoin d’être rassuré. Je me redressais et lui volais ses lèvres le temps de quelques secondes avant de murmurer contre celle-ci.

« Tu me plais. Plus que n’importe qui. »

Il pouvait ne pas y croire, mais c’était vrai. Plus que n’importe quel blocard, il était celui qui m’attirait le plus, celui qui, en un baiser, pouvait me mettre dans cet état. Ma main glissait sur son torse pour rencontre le haut de son pantalon que j’hésitais à défaire. Il allait fuir si je faisais ça. Frustré, je glissais ma main le long de ses reins. « Embrasse-moi Spades » C’était tout ce que je pouvais avoir de sa part et à cette idée mon cœur s’alourdissait… En l’espace d’une seconde, j’avais cru être amoureux du bâtisseur.

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Under the moon, I start to feel like..

Il me l'avait dit. Après son rapide baiser auquel j'avais essayé de répondre. Il me disait que je lui plaisait, plus que n'importe qui? Ça voulait dire quoi ça? C'était pas Ever? Pourquoi il ne minaudait pas devant moi? Pourquoi il ne me regardait pas comme il le faisait avec lui alors? Puis une requête, l'embrasser. Je frissonnais en entendant mon nom sortir de ses lèvres. Je passais une main sur sa nuque, la lui attrapant pour m'exécuter. Mon baiser était rapide malgré l'envie que j'avais de continuer. "Menteur." Murmurais-je alors contre celles-ci. Je l'embrassais encore une fois, un peu plus fougueusement cette fois avant de lâcher sa nuque. Je me redresser, me relevant complètement. "Pourquoi tu m'regardes pas alors? Pourquoi tu minaudes pas? Pourquoi t'en regardes un autre? Pourquoi tu m'as dit qu'il te plaisait, si au final, c'est moi que tu veux?" Toutes les questions qui demeuraient sans réponse, je lui avais posé. D'une traite, sans reprendre mon souffle et en élevant la voix. Ca m'énervait. Oui, ça m'énervait. Je me sentais comme fou.

Du revers de ma main, j'essuyais mes lèvres, attendant une réponse de sa part. Ça me travaillait. J'y pensais tellement que j'étais incapable de faire taire mes nerfs. Ces derniers s’irritaient facilement quand j'évoquais le sujet et pourtant, malgré le fait que je pensais déjà connaitre les réponses à mes questions, je ne pouvais pas faire taire cette envie. Celle de l'embrasser, ce le sentir contre moi. Je m'étais même surpris à rêver de lui en fille. Je le savais pourtant, je devais prendre des distances. Alors pourquoi à chaque fois que je le voyais, je me comportais comme un con? Je me jetais dans la gueule du loup. Je le désirais. Je le savais. J'en étais persuadé maintenant. A sentir ma bosse entre mes jambes, il n'y avait pas de doute. J'avais difficilement accepté l'idée. Mais es-ce que ça faisait de moi une tapette au même titre que Naseon? Je me frustrais seul à trop penser. Je n'agissais pas, fuyant comme un lâche à chaque fois que cette pensée m'effleurait. Étais-je un lâche? Je grognais, portant ma main à mon pantalon.

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Under the moon, I start to feel like..

Son premier baiser fut court, beaucoup trop court pour calmer mon envie. J’eu peur qu’il me laisse avec cette frustration mais non. Une fois ce seul mot murmurer, il reprenait mes lèvres avec plus d’envie. Encore une fois il faisait réagir tout mon être mais il venait tout couper, tout gâcher presque. Presque oui. Ses mots me poussaient à réagir. J’avais le besoin de m’expliquer, contrairement à ma nature à tout laisser couler. Je me levais à mon tour et venais contre lui, les mains sur ses hanches. Je ne voulais pas perdre le contact avec sa peau, j’avais besoin de le sentir contre moi.

« Je te regarde quand t’es loin. Je minaude pas parce que je sais que tu vas te moquer de moi et m’envoyer chier. J’en regarde un autre... Parce qu’il est bien foutu et que j’ai personne de fixe, donc je juge avoir le droit de regarder… Spades… Je t‘ai blessé ? »

Je posais ma main sur sa joue et venais l’embrasser rapidement avant de murmurer « désolé » une première fois, recommençant à chaque baiser que je déposais sur sa joue, sa mâchoire et son cou. Je n’avais pas voulu le blesser, je ne savais que ça le travaillais à ce point. Je me sentais mal, j’avais l’impression d’avoir fait une mauvaise chose. J’avais subitement peur de le perdre et attrapais ses joues. « Te moque plus quand je te regarde avec envie, ou quoi… Tu verras que je le ferais avec toi aussi... Vraiment… Tu… Tu me plais vraiment Spades… »

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Under the moon, I start to feel like..

Je lâchais ma bosse, le laissant s'approcher, tenir mes hanches, m'embrasser, s'excuser. Après tout, il avait raison de se méfier. J'étais son bourreau, celui qui le faisait trembler, celui qui l'envoyait sans scrupule dans le labyrinthe, celui qui l'avait fait tourner en bourrique depuis des années, celui qui l'insultait gratuitement. Ca aurait été tordu en effet s'il s'était attardé sur mes courbes, sur moi, s'il m'avait sourit comme il souriait à Ever. Je grognais en entendant ses explications. "T'attends pas à s'que j'te traite bien d'vant les autres." Lâchais-je alors froidement. Il devait comprendre. Il n'était pas stupide après tout.

J'attrapais le bas de son t-shirt, jouant avec pour enfin le relever, lui retirer ce vêtement qui était d'après moi en trop. Une fois fait, j'attrapais le haut de son pantalon, le tirant vers moi pour le coller contre moi, passant mes bras autour de lui, caressant doucement sa peau nue, faisant remonter mes mains jusqu'à ses épaules. Une se perdit dans sa chevelure, l'autre descendait doucement jusqu'à ses fesses. J'attrapais l'une d'elle, tirant le bas de son buste vers moi. Je me penchais jusqu'à son cou pour y déposer un baiser, puis un second. Bordel ce que c'était bon. Je frissonnais de désir. Ce soir, il serait à moi, rien qu'à moi. Je faisais remonter mes lèvres jusqu'à ses oreilles, caressant sa peau avec ces dernières. Mon souffle court se perdait sur sa peau. J'embrassais son lobe, l'attrapais entre mes lèvres, le suçotant parfois doucement. "Naseon..." Murmurais-je parfois en une expiration. "Je..." Commençais-je avant de déglutir. "Je te veux..." Je n'étais pas un lâche. J'avais prit mon courage à deux mains, j'avais enfin pu dire avec des mots ce que je voulais vraiment. Sans le rejeter. Sans être désagréable. J'étais fier de moi, soupirant de soulagement contre son oreille. Je lui avais enfin dit.

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Under the moon, I start to feel like..

Je souriais, évidemment qu’il n’allait pas bien me traiter devant les autres. Je m’en fichais pas mal même. S’il était toujours gentil comme ça avec moi en privée, alors je pourrais encore supporter ses moqueries en dehors. Sauf si elles touchent ce qu’on fait loin du regard des autres. Mais il ne le fera pas hm ?

Sentant ses doigts sur mon t-shirt, je baissais les yeux vers ses mains, constatant au passage la bosse formée sous son pantalon. Je ne saurais dire si j’avais peur ou si ça m’excitait mais une chose est sure, vu d’ici je risquais de prendre pour mon grade s’il en avait envie. Je levais les bras pour l’aider à retirer mon vêtement, sans qu’aucune gêne ne se lise. Si j’étais content qu’il réagisse de la sorte, je lâchais tout de même un couinement en sentant sa main tirer sur mon pantalon, surpris par autant d’entrain de sa part. Il allait me faire après ? Coller nos bassins l’un à l’autre ? M’allonger dans l’herbe pour me faire l’amour ? Non vraiment, les limites que je lui croyais incapable de dépasser venaient de disparaitre. Je n’avais aucune idée de jusqu’où la machine était lancée.

A chaque caresses, ma peau frissonnait, mes poils s’hérissaient et un soupire d’aise franchissait mes lèvres. Je me sentais bêtement bien contre lui. Mes mains redécouvraient son torse et ses muscles pour la énième fois. Etait-ce mon baiser qui l’avait fait craquer ? Sa main sur ma fesse me faisait me cambrer, légèrement, comme s’il avait besoin de ça pour mieux l’attraper et la caresser. Ses baisers me faisaient tendre le cou, l’invitant à l’embrasser à sa guise, à le marquer si l’envie lui prenait. Je fermais les yeux en l’entendant ainsi prononcé mon nom, à deux doigt de gémir tant le frisson qui me traversait était fort. Déposant un baiser sur sa mâchoire, j’esquissais un sourire contre sa peau. « Tu m’as, fais ce que tu veux de moi » à part me jeter dans le lac là maintenant ajoutais-je mentalement, ce qui me fit rire doucement. Mes doigts attrapaient le haut de son pantalon, défaisant lentement son bouton et sa braguette comme pour être sûr qu’il le veuilles tout en lui montrant que moi aussi j’en avais envie, énormément envie même.

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Il se montrait entreprenant. Très, entreprenant. Un frisson me parcourait en sentant ses lèvres sur ma mâchoire, baissant la tête lorsque je sentis ses doigts sur mon pantalon. Il défaisait le bouton avec tellement d'aisance. Avait-il déjà ce genre de choses auparavant? Je fronçais les sourcils, relevait la tête. C'était trop tôt pour moi. Beaucoup trop tôt. Et pourtant j'en avais envie, tellement envie. Pourquoi n'était-il pas une femme? Pourquoi était-il né avec un sexe d'homme? A ses pensées, une larme chaude se mit à couler sur ma joue. J'étais triste. J'avais besoin de temps pour accepter cette chose qui ne me semblait pas naturelle. Comment pourrais-je me regarder en face, plus tard, si je commettais ce genre d'action? Comment pourrais-je regarder Aether en face et lui dire que j'étais un homme, un vrai? Je me sentais sale. Sale de penser ce genre de chose. Et pourtant, ces mots. Ces mots qui faisaient battre mon cœur, qui me disaient que ce n'était pas une si mauvaise chose. Je grognais, m'avançant vers lui pour l'embrasser à nouveau. Doucement, lentement, je prenais mon temps. Mes doigts se baladaient sur sa peau tendis que quelques larmes coulaient le long de mes joues. Plus je continuais, plus une voix au fond de moi me disait à quel point je me dégoûtais. Je lâchais ses lèvres, soupirant. "Laisse moi du temps... S'il te plait..." J'avais mal. Mon cœur se serrait. J'avais besoin de me poser un moment, de réfléchir aux conséquences de mes actes. Et si, ce n'était au final pas si répugnant? Et si j'y prenais un certain plaisir? Tant d’incertitude... Naseon m'offrait une grande aventure, peut être trop grande pour moi.

Je me reculais, le lâchant pour aller m'installer sur l'herbe. Les genoux contre le torse, je me prenais la tête. A force de réfléchir, cette dernière me faisait mal. Je grognais avant de pester une nouvelle fois, me tournant vers Naseon qui ne semblait pas avoir bougé. "Viens..." Lui dis-je doucement. "Viens près d'moi." Continuais, tendant un de mes bras vers lui. J'étais venu pour le réconforter et au final, c'était moi qui avait besoin de lui. J'avais besoin de sentir sa peau contre la mienne, qu'il me rassure, qu'il me dise que tout allait bien se passer.

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Under the moon, I start to feel like..

J’avais moins peur que la première fois avec Soren, je le sentais. Tout comme cette envie était venue plus naturellement, et ce n’était pas la première fois que j’avais envie de lui alors la peur avait surtout laissé place à l’excitation. Etre ici, tous les deux, le faire pour la première fois. Volé sa première fois. J’en avais envie, quelque part un désir malsain d’être le premier m’envahissait. Mais lorsqu’il lâchait mes lèvres, que je voyais les larmes coulées le long de ses joues, je ne pu qu’avoir mal au cœur. Je le forçais ? Je le lâchais son pantalon immédiatement et levais vers lui des yeux paniqués et désolés.

Je le suivais des yeux quand il allait s’asseoir et ne bougeais pas. J’étais certain qu’il en avait envie, pourtant sa réaction m’intimait l’inverse. Je l’avais pousser pour avoir ce que je voulais. Me mordant la lèvre, j’hésitais un instant à aller dans le labyrinthe demain matin pour me faire manger en punition. Ou peut-être à ne pas manger demain ? C’était moins extrême quand même… Je sursautais en entendant sa voix et le regardait étonné. Il voulait de moi près de lui ? Mes doigts attrapaient sa main alors que je m’approchais de lui pour enfin m’asseoir à ses côtés, me calant entre son bras et son buste. Je n’étais pas pressé maintenant, s’il le voulait il viendrait de lui-même pas vrai ? Je n’avais pas à le pousser à me dire oui en l’embrassant ou en le caressant ici et là. Ma main libre venait essuyer ses joues du revers des doigts alors que je murmurais « j’aime pas te voir pleurer Spades… Je... Je suis désolé… » . Je n’avais aucune idée de si c’était ma faute ou non mais je ressentais le besoin de m’excuser. Tout comme je ressentais le besoin d’embrasser sa joue, ce que je venais faire une fois sèche.

« Pou… Pourquoi tout d’un coup ? J’ai été trop vite dans mes gestes ? Tu me fera pas mal tu sais.. Si c’est ça qui t’inquiètes… »

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Under the moon, I start to feel like..

Il s'était assis près de moi. J'en avais profité pour l'attirer contre ma peau, mon bras à présent sur ses épaules. "T'excuses pas. S'pas toi..." Soupirais-je en réponse, le laissant m'essuyer les joues. Mes larmes coulaient toujours doucement le long de mes joues. Aucun son ne sortait de ma bouche. Mon cœur se faisait lourd, affreusement lourd, mais aucune grimace, aucune crise de larme, juste quelques gouttes qui coulaient calmement, faisant briller ma peau grâce au reflet de la lune. A sa dernière réflexion, je compris que je n'étais pas le premier. Après tout, je m'en doutais. Il avait probablement eu des expériences avec d'autres blocards. Cela ne faisait aucun doute. Je mordais ma lèvre inférieur, frustré et surtout blessé d'en être amené à cette conclusion. L'avait-il fait de son plein gré ou l'avait-on forcé? Cela restait une question que je ne pouvais pas lui demander. Alors naturellement, je me tournais vers lui, l'attirant dans mes bras, le deuxième venant se perdre dans ses cheveux, les lui caressant doucement. "J'te protégerai Nas', sache le. Tant que j'serai en vie, j'garderai toujours un œil sur toi." Lui murmurais-je, comme une promesse. Je me décollais de lui, me baissant pour l'embrasser à nouveau. Mes lèvres étaient avides des siennes, cela n'en faisait aucun doute. A chaque fois qu'elles se collaient contre elles, je sentais mon désir grandir. Puis le vide. Ma tête ne se posait plus aucune question, je savais ce que je devais faire, ce qu'il fallait faire. Je connaissais le corps des hommes, pour en être un, m'être déjà touché, cela ne me posait pas de problème, en théorie. Mais en pratique... Je devais encore faire mes preuves. Je lui mordillais sa lèvre inférieur avant de la relâcher, m'éloignant de quelques millimètres pour enfin murmurer. "Allonge toi."

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Under the moon, I start to feel like..

Je fus surpris de son étreinte soudaine et lâchais un petit couinement. Mais bras glissaient le long de son cou pour me tasser un peu plus contre lui. Fermant les yeux, je sentais sa main dans mes cheveux, les caressant de ce geste que je trouvais terriblement reposant. Spades avait ce don de me détendre. J’aurais voulu le garder pour moi à jamais, n’être que tous les deux ici pour pouvoir profiter de ses caresses, de ses baisers et de ses mots doux à volontés. Ses mots résonnaient en moi et s’incrustaient dans ma mémoire comme une promesse. Je le savais. Je savais qu’il serait là pour moi à tout jamais. Et cette pensée me rendait heureux et serein, je pouvais compter sur lui malgré tout.

Je le regardais avec cet air innocent qui n’appartenait qu’à moi avant de fermer les yeux à son baiser. Mes lèvres se mouvaient naturellement contre les siennes, mes mains caressaient son cou du pouce, touchant parfois sa mâchoire. Mais encore une fois, le baiser était trop court à mon goût. La frustration commençait à se faire sentir avant que son ordre, pourtant doux, me fasse frissonner. Clignant des yeux, un peu mal à l’aise tout de même, je m’exécutais et m’allongeais à ses côtés. Une main sur mon torse tremblant, l’autre sur son bras, j’attendais de voir ce qu’il pensait faire ensuite. Je m’en doutais, mais je ne voulais pas précipiter les choses et surtout le précipité lui. Lui souriant, je venais le rassurer en murmurant « prends ton temps Spades… Je veux pas que ça aille trop vite… », faisant référence à ce qu’on risquait de faire par la suite. Je n’allais sans doute pas le revoir ainsi avant un moment alors je voulais profiter au maximum des sensations qu’il allait m’offrir.

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[+16/18] Under the moon, I start to feel like.. - Spaseon

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